Tout ce qu'il faut

Chapitre 28 : Quand nous étions jeunes

Chapitre 28 : Quand nous étions jeunes

4 Privet Drive, 21 juillet 1997

C'est la troisième fois que je lis la lettre, même s'il n'y a vraiment rien dedans. Il n'y a rien qui puisse abandonner l'expéditeur, et le contenu est suffisamment vague pour ne rien révéler. Il s'agit simplement d'une salutation simple et courte, ne nécessitant même pas de réponse. Mais je sais toujours de qui il vient, même sans l'ouverture et la fermeture révélatrices. Je suis plutôt certain qu'il ne s'adresserait jamais à quelqu'un d'autre d'une manière aussi grossière.

Potier,

J'espère que cette lettre te trouvera bien. Je m'excuse de ne pas avoir écrit plus tôt, même si cela fait trop longtemps depuis notre dernière rencontre. Ici, tout reste toujours aussi banal.

J'espère que tout va bien pour vous et votre famille.

Jusqu'à ce que nous nous revoyions.

Je laissai échapper un grognement silencieux. Famille en effet... Si les Dursley peuvent être appelés ainsi.

Je suis content que ma tante, mon oncle et mon cousin m'aient quitté après avoir rencontré Kingsley et M. Weasley quelques jours après le début de mes vacances.

Les dernières semaines à l'école se sont déroulées dans une brume engourdie. Les funérailles de Dumbledore allaient et venaient, tout comme les autres occupants de l'école. Tout le monde a fait de son mieux pour se concentrer sur son éducation, pour être présent dans ses cours, même si pour la plupart d'entre nous, cela semblait inutile après la prise de conscience d'être en guerre. D'une certaine manière, cela a quand même aidé. Cela a aidé à se concentrer sur quelque chose d'entièrement différent que de chercher à se venger et d'essayer de former des plans et de rassembler des forces pour la bataille.

Puis vint la fin de l'année scolaire, et c'était notre dernier jour à Poudlard. Mon dernier jour. Avant de quitter l'école le dernier week-end de juin, Lupin m'a pris à part pour une rapide conversation dans le hall d'entrée.

« Harry, puis-je te parler un instant ? Lupin dit calmement, regardant les étudiants se précipiter dans les voitures sans chevaux - celles tirées par les Sombrals.

« Ouais, bien sûr... » dis-je à Lupin, tandis que Ron et Hermione me regardent curieusement.

Je me contente de hausser les épaules à mes amis et de leur dire que je vais les rattraper dans le train.

Lupin me fait un bref signe de tête et se dirige vers l'une des salles de classe au rez-de-chaussée. Je lui lance un regard évaluateur et étudie son attitude fatiguée. J'espère vraiment qu'il ne s'est rien passé de mal. Je me demande, est-ce quelque chose à propos de Regulus ? Est-ce que quelque chose s'est passé ? Je n'ai pas entendu parler de lui depuis un mois, et même alors, c'était par Lupin, qui est en poste à Pré-au-Lard depuis fin mai. L'inquiétude et l'anxiété commencent à se mêler à ma poitrine alors que j'entre dans la salle de classe après Lupin.

Lupin pointe sa baguette vers la porte, lançant sans aucun doute des charmes d'intimité, avant de remarquer mon expression.

"Oh ! Non, rien ne s'est passé, Harry. Je m'excuse, j'aurais dû dire quelque chose tout de suite," dit rapidement Lupin, ses joues rougissant.

Je laissai échapper un soupir de soulagement et lui adressai un sourire crispé. « Tout va bien. De quoi vouliez-vous parler ?

Lupin désigne les deux chaises les plus proches de nous avant de s'asseoir sur l'une d'elles. "Je voulais parler de cet été, et de la situation dans laquelle nous nous trouvons", dit-il gravement.