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   Devant se trouve une enfant, une enfant de sept ans, aux cheveux bleus longs et bouclés, avec de grand yeux rouges. Elle a une petite corne sur le dessus de son front, et porte une robe salopette rouge faisant ressortir ses douces prunelles. Je secoue la tête plusieurs fois.
   Non, non, non ! El-elle est morte !
   Je fais semblant de chercher la surprise, mais mes larmes perlent déjà, et à toute vitesse. J'entre-ouvre ma bouche mais aucun son ne sort.
   Elle affiche un sourire et des larmes dévalent son visage.

   - Chowu ?

   Sa voix est brisée, brisée par tant d'émotion, et elle est presque inaudible.
   Je ne réponds pas, trop émue pour le faire. Un mélange de choc, de joie, de tristesse, d'irréalisation, et de folie sont réveillés en moi.
   Le choc de l'avoir en face de moi après une année de séparation.
   La joie de la revoir enfin et sans aucune blessure.
   La tristesse de ce temps manqué.
   L'irréalisation de l'avoir cru morte pendant un an pour finalement la revoir en chair et en os.
   Et la folie d'avoir cru en sa perte de vie sans aucune preuve.
   J'entends ses légers reniflement, et la regarde s'avancer vers moi doucement. Mes jambes commencent à flageoler, je perds mon appuis sur terre et tombe à genoux.
   Pourquoi.
   Pourquoi l'avoir dit morte, alors qu'ils savaient que j'allais en souffrir ?
   Pourquoi les héros ont pu la sauver elle, mais pas moi ?
   Et pourquoi-.
   Une bille dans ma gorge s'installe, je ne l'avais pas eu depuis mon entrée dans la ligue.
   Et elle ne m'a pas manqué.
   Ma sœur finit finalement par s'approcher en courant pour finir par m'enlacer. Je la laisse faire sans pour autant lui rendre son étreinte.
   Mes tremblements commencent sans que je puisse faire quoi que se soit.

   - Pourquoi...

   Seule ma sœur parle, ces mots sont toujours aussi calme et doux, un doux exprimant des pleures. Ce n'est d'ailleurs qu'un simple mot, mais le poid est lourd.

   - On... On m'a annoncé ta mort Éri, tu ne sais pas ce que ça fait.

   Ma voix se brise sur la fin, ma faiblesse est dévoilée.

   - Je t'ai cru morte pendant- une année, une année entière. Trois-cent-soixante-cinq jours. Est-ce que tu rends compte ?.. D-de la culpabilité que j'ai pu ressentir ? Ce n'est pas juste...

   Aucun son. Il n'y a plus rien. C'est comme si mes tympans avait décidé de me laisser tranquille. Moi et mes pensées.
   Je n'entends rien, mais ça ne m'empêche pas de terminer ma phrase.

   - Je veux rentrer...

   Je clos mes yeux, et profite du silence que seule moi peux entendre.

PDV Nejire

   Je regarde la scène qui se déroule sous mes yeux.
   Deux enfants, de sept et neuf ans, qui pleurent l'une contre l'autre. L'aînée a finit par fermer les yeux, s'isolant complètement, je ne sais pas si elle dort, je ne sais pas vraiment ce qu'elle a pu vivre dans les moindres détails, mais pour une enfant. C'est trop.
   À l'arrivé de la dernière, son histoire m'avait déjà bouleversé.

...

   - Elle a vécu de la torture, car sa mère l'a abandonné lorsque la fillette avait tué son père. Elle et sa sœur ont souffert ensemble. Puis les héros sont arrivés, après tant d'année. Son espoir que tout s'arrête est arrivé. A la fin du combat, elle est venue seule, sans sa sœur qu'ils avaient perdu.
   Et je fais parti de ce, "ils".

   -  Puis elle a apprit que sa sœur était devenue une vilaine et qu'elle avait kidnappé ses héros. Elle l'a retrouvé. Mais elle aussi a une histoire.

   Aizawa hoche la tête et attend la suite du récapitulatif.

   - L'aînée a aussi vécu dans cette torture, mais n'a jamais eu droit à l'amour de sa mère. Elle a tout fait pour aidé sa sœur et la protéger. Pendant que nous nous battions, les vilains l'ont secouru à notre place. Ils lui ont raconté que nous les avions abandonné, elle et sa sœur, et qu'Éri était décédé à cause d'Overhaul. Elle a culpabilisé de la mort de la fillette jusqu'à encore aujourd'hui. Et elle a finit par commettre plus de cent meurtres au total. Je m'arrête sous l'air neutre de Aizawa, et celui de Hizashi, un peu plus inquiet. Puis deux élèves ont été enlevé, et un troisième. Pendant qu'elle faisait son boulot donné, le reste de l'équipe dormait. Elle du s'arrêter lorsque la fatigue l'emporta, et elle s'évanouit sur son matelas. Les héros sont venues, et l'ont ramené à U.A, on l'a amené à sa sœur qu'elle croyait morte, et elle nous a dit, mot pour mot: "Je t'ai cru morte pendant une année, une année entière. Trois-cent-soixante-cinq jours. Est-ce que tu rends compte ?.. De la culpabilité que j'ai pu ressentir ? Ce n'est pas juste...".

   Les professeurs hoche la tête en silence.
   Je regarde mes amis à mes côtés, eux aussi silencieux.

   - C'est donc le résumé, c'est ça ?

   - Oui.

   Mirio répond à ma place, et tant mieux.

   - J'ai une question. Allons nous garder Chowu, comme nous gardons Éri ?

   -  Nous verrons.

   Ce n'est pas vraiment ce que j'attendais, mais d'accord. Nous sortons de la salle et nous dirigeons chez les première A. Mirio ne prend pas la peine de frapper et rentre directement, il est d'ailleurs accueillit par notre très cher sympathique Bakugo.
   Je trouve ces cheveux d'herrisson très marrants, et ça ne lui plaît pas.

   - Hé ! Y'a Tintin et les deux autres!

   Tintin et, les deux autres. Super.
   Tamaki se dirige vers le mur et colle son front à celui-ci. Je le rejoins et tente de le ramener parmi nous.

   - Bakugo, les appele pas comme ça.

   Heureusement, Kirishima est bien plus polis. Je lui sourris poliment et Tamaki revient, malgré lui.
   Mirio leur transmet le bilan,- surtout à Izuku -, et ils discutent de la situation. En attendant, je discute avec Mina, j'adore ses cornes, c'est incroyable. Tamaki ne parle pas, comme à son habitude. Il tente d'ailleurs de retourner voir le mur mais je le ramène à chaque fois.

×××

Ce chapitre a mit plus de temps à s'écrire,il faut rester dans le "thème", qui est en l'occurrence la revoyure entre la protagoniste et sa sœur.
16/07; 19:19; 1030 mots !

Petite sœur-[mha] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant