Le cœur du Roi

Pʀᴏʟᴏɢᴜᴇ

𝑅𝐻𝑚𝑖

Les mouvements se faisaient entendre dans le palais royal. Tous les serviteurs se mettaient à la tâche. Les tapisseries dépoussiérées. Les tables récouvertes des plus belles vaisselles venues des plus lointaines contrées. Sans oublier les hénissement des chevaux préparés pour le défilé.

Il fallait que tout soit parfait pour l'arrivée des jeunes femmes, et ceci, tout le monde le savait.

Les préparatifs battaient leur plein lorsqu'un vacarme se fut entendre dans l'aile Est du palais. L'une des servantes venait de s'écrouler de fatigue.

- Espèce de bonne à rien ! Cria la cheffe des cuisines, comment peux-tu t'écrouler en pleine cuisine !?

- Je... je suis désolée madame, je-...

- Je n'ai rien à faire de tes excuses ! Petite fainéante !

Elle continuait de la réprimander, non sans l'insulter. Un silence prit soudainement place dans toute l'aile du palais.

- Miss Mariette ! Ne voyez-vous pas que cet enfant est épuisée ? Tonna la douce mais imposante voix de la reine.

- Reine... reine Ruach... bredouilla-t-elle surprise.

- Oui miss Mariette ? Avez-vous perdu votre langue ?

- N-non Majesté... mais cette fille n'est qu'une fainéante et ne fait pas correctement ses tâches et-...

- Comment voudriez-vous qu'elle soit efficace si elle est autant épuisée ? La coupa-t-elle les sourcils froncés.

- Je...

- Est-ce ainsi que vos supérieurs vous traitaient ? Exerçons-nous une tyrannie dans ce royaume ? Traitons-nous nos serviteurs avec un tel mépris ? Je ne permettrai pas qu'une seule de mes servantes meure d'épuisement dans ce palais ! L'a-t-elle sévèrement reprise.

- Mais ma reine, il faut qu'elle fasse des efforts ! Nous n'avons pas besoin de personnes paresseuses pour les cuisines, expliquait calmement la cheffe.

- De personnes paresseuses ? Eh bien, vous ferez désormais les tâches de cette jeune fille comme toutes les servantes, vous verrez qu'appliquer les ordres que l'on reçoit demande bien plus d'efforts physiques que de les donner ! Proclama la reine.

Le visage de la cheffe se décompose aussitôt. Le verdict avait été donné, et aucun autre décret ne pouvait révoquer le choix de la reine. Dans ce royaume, la parole du roi - monarque, fait office de loi et doit être appliquée.

La reine s'approche de la jeune fille qui était encore sur le sol couverts des boues des écuries. Elle lui offre un sourire chaleureux en lui tendant la main. Cette dernière refusa poliment, se sentant indigne de prendre la main de la reine.

Elle se hâte de se relever, non sans une fois de plus, manquer de tomber. Heureusement, l'un des gardes eût le réflexe de la rattraper.

- Emmenez-la dans les appartements des femmes, et vous demanderez à Lucrèce de la préparer pour ce soir, ordonna la reine.

Les serviteurs acquiesçaient perplexe tandis que la reine de retirait des cuisines.

- Que comptez-vous faire ma reine ? Demanda l'une des dames de la cour.

- Une très belle femme, n'est-ce-pas ?

- Ce n'est qu'une servante.

- Elle reste pourtant un être humain au même titre que vous et moi, se tournant vers sa dame de compagnie, Peace.