Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 01

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𝑅𝐻𝑚𝑖

18 heures 35. L'heure du souper.
Toute la cour royal, ainsi que la centaine de jeune femme attendait l'arrivée de la famille royale pour commencer le repas.

Des discussions se faisaient ici et là.
Discutant politique, mode, économie, croyances. Aucun sujet ne manquait dans cette grande salle parfaitement décorée.

La grande et longue table ornée de mets succulents enchantait plus d'un.
Tous attendaient avec impatience que les portes s'ouvrent sur la famille royale, qui visiblement avait pris du retard.

Rien que cinq minutes, mais pour ces monarques presque parfait, une minute de retard pouvait être considéré comme un manque de sérieux. Apparemment, le retard était tout à fait humain.

Quelques minutes plus tard, les portes s'ouvrent enfin sur la famille royale.
Ces derniers s'excusent en rejoignant la grande table à manger.

Celle-ci étant si longue qu'il était difficile de percevoir la personne à l'extrémité.

— Que le Dieu de paix soit avec vous ! Dit le roi.

— Qu'il en soit ainsi ! Répondent-ils en chœur.

— Veuillez nous excuser ce grand retard, nous eûmes une importante réunion avec les souverains-père, s'excusa-t-il.

Les souverains-pères désignent les prédécesseurs souverains sur le trône.
En effet, étant tous majoritairement jeune lors de leur accession au trône, la couronne Aravnaïque avait connu plus de quatre générations, en l'espace de quatre vingt-ans.

Étant malheureusement proie à une maladie héréditaire, les souverains se voient inévitablement dans l'obligation de renoncer au trône pour la préservation de leur santé mais surtout de l'empire qui risquerait d'être ébranlé à la mort de celui-ci.

Le roi Yohn II était le seul, depuis six générations a fêté sa trente-cinquième année de règne. En effet, le prince Elohim étant né tardivement, il fallait d'abord qu'il atteigne la majorité avant d'être couronné.

   Le roi commençait à donner quelques instructions lorsque la porte s'ouvrit dans un fracas assourdissant.

Ecclesia qui après avoir longuement discuté avec ses domestiques s'était finalement présentée pour le souper se retrouvait, au milieu de la salle, tous les regards braqués sur elle.

Pour une entrée discrète tu l'as vraiment fait, ironisait-elle intérieurement.

Elle restait figée sur place, devant tous ces regards, s'attendant sûrement à une peine de mort pour avoir interrompu le roi dans un discours.

— Vous allez bien mademoiselle ? Demanda le roi, veuillez prendre place avec nous.

Elle le regardait avec crainte tandis que la reine lui offrait un sourire chaleureux.

« Vas-y, avait-elle pu lire sur ses fines lèvres. »

Elle acquiesça avant de rejoindre, aussi rapidement possible, une place libre. Malheureusement pour elle, les seules places libres étaient celles proches du roi.

— Veuillez m'excuser, se courbant, je ne vous dérangerai plus, dit-elle.

Elle marcha à reculons – il était interdit de faire dos au roi, afin d'arriver à la porte qu'elle venait à peine de franchir.

— Où allez-vous ? S'étonna le roi.

— Il n'y a plus de place libre mon seigneur...

— Je vois pourtant cinq places vides à ma gauche, fronçant les sourcils.

Le cœur du RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant