The Soapwort.

1.

— Hanma, dis lui toi ! Moi il ne m'écoute jamais. Se pleins la jeune fille aux longs cheveux noirs.

Le dénommé Shūji, Hanma Shūji, haussa simplement les épaules en riant.
À côté de lui, cacher derrière son imposant corps, se trouvait Kisaki Tetta, la cause de tout les tracas de Éden. Les trois amis, étaient dans une salle de classe, c'était la fin des cours et Shūji, qui était un lycéen n'était pas sensé être ici...

— Cherche quelqu'un d'autre pour le résonner Éden, moi j'aime bien et en primes j'y connais rien, je veux juste m'amuser. Explique t'il en fumant sa cigarette.

Shūji en profita pour expulser sa fumée sur la jeune fille. Elle lâcha un soupir désespéré sans discrétion en regardant avec mépris le garçon qui prônait son acte avec un grand sourire.
Elle leva la tête pour pouvoir observer pleinement le fumeur d'un mètre quatre-vingt dix, qu'elle jugeait un peu trop insolent.

— Tu me fatigue, je n'ai pas envie de perdre mon temps avec toi. Explique t'elle, lentement. Si l'alarme incendie se déclenche grâce à ton tabagisme, je te laisserai dans ta merde.

Elle prit son sac de classe, disposée à partir.
Kisaki, qui jusqu'à présent était resté silencieux, décida de prendre la parole.

— Éden, reste on n'a pas terminé d'expliquer le plan pour le Tokyo Manjikay. Sa voix était calme mais ferme et autoritaire.

L'adolescente ne prit pas le peine de se retourner et mit son majeur en l'air pendant qu'elle partait.
Shūji, rigola sans discrétion. Il ne chercha ni à la retenir ni à partir, se délectant déjà de la réaction de Kisaki.
Il était plutôt surpris et agacé.

— Qu'est-ce qui lui prend ? Demanda, amusé Hanma, en tirant une taffe.

Kisaki roula des yeux et lâcha un vague, « ...'pas d'importance, elle ne pourra pas partir. » avant de reprendre ses explications.

——————————————————

Non mais ils m'ont prit pour une bouffonne ? Tetta ne m'écoute pas ! Je lui dis que son plan ne fonctionnera pas de cette façon, il y a une lacune évidente, et pourtant...pourtant il est persuadé, il est sûr, qu'il a raison.
Je sais qu'il s'en rendra compte, plus tard dans la soirée sûrement. Mais il ne viendra jamais s'excuser. Ce n'est pas dans mes habitudes de le contredire. Si je le fais c'est qu'il y a une bonne raison !

Moi et Tetta, on se connaît depuis la primaire ! J'étais là à chaque fois ! Même quand je participais déjà à ses plans machiavéliques de gamins.
Je me faisais toujours passer pour une fillette a problème à cause de lui, à chaque exécution de son plan, il omettait la partie où je me fais « bizarrement » toujours choper, et lui sans sortait comme un roi.
J'étais là quand son complexe déjà bien encré d'infériorité le rongeait. Quand les autres l'embêtaient, je le défendais. Si avant, je pensais qu'il ne tenait pas à moi et que je n'étais qu'un simple pion sur l'échiquier de ce taré, maintenant c'est différent. Il a comprit que je suis une amie précieuse pour lui. Loyale, forte et honnête, il n'a que des avantages à m'avoir à ses côtés. Mais là j'en ai assez, depuis que Shūji fait partie de la bande, Tetta a perdu tout intérêt pour moi. Me plaçant donc au rang, une nouvelle fois de pion. Comment peut-il mettre neuf ans d'amitié à la poubelle ? Ou peut-être qu'il n'y à jamais eu d'amitié finalement. Que Tetta, s'est toujours servie de moi pour obtenir le dernier paquet de bonbons à un anniversaire, qu'il me mettait toujours à une place importante dans ses plans pour mieux se foutre de ma gueule, que lorsqu'il me disait qu'il se sentait seul et isolé ce n'était que pour mieux me berner encore, je réfléchis trop, ou pas assez ?

Après être restée quelques minutes à fixer la porte de sortie du collège perdu dans mes pensées, je me risque enfin à partir d'ici.
J'ai légèrement envie de pleurer mais honnêtement je suis trop en colère pour laisser une quelconque marque de faiblesse ou de tristesse se démarquer de mon visage, surtout que ça ne me ressemble absolument pas.
Je me dirige silencieusement en direction de mon vélo quand je sens une main m'agripper l'épaule. Je me retourne vivement et me prépare à faire une clé de bras, puis me ravise en remarquant que c'est simplement le diable en personne. Tetta.