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Je me demande sincèrement comme j'en suis arrivé là.
Quand est-ce que dans ma vie j'ai foiré pour me retrouver ici ?
Ou alors je suis dans cet endroit parce qu'une divinité supérieur à clairement voulu s'amuser de mon sort ?

Sanzu, l'homme que Shūji m'a clairement ordonné d'éviter, est en face de moi.
Plus précisément, dans une pièce lumineuse, dans une véranda, sûrement située à l'arrière du manoir lugubre que possède Kisaki.
Nous sommes assis, je suis sur un fauteuil et lui en face de moi, positionné grossièrement sur un canapé qui doit probablement valoir plus cher qu'un an de mon ancien salaire. Et je peux vous dire que je gagnais TRÈS bien ma vie.
Il me sourit gracieusement et ses mouvements délicats me sert une tasse de thé.

Mais je ne suis pas conne.
Sa tasse, il se l'a garde bien profondément.
Et au vue de mon expression faciale, Sanzu l'a très bien comprit lui aussi, hors de question que je finisse comme la dernière fois...

*
*     *

Quelques minutes plus tôt, j'avais réussi à sortir du sous-sol.

Déjà je n'arrive même pas à concevoir pourquoi, Sanzu a décidé de me mettre à l'intérieur de cet endroit glauque ?
Mais qu'attendrais-je d'un homme qui passe visiblement son temps à se droguer, sans compter qu'il tue des gens de sang froid.

Concernant Shūji, je ne l'avais jamais imaginé en pleine action...Je ne me doutais pas que son fantasme était l'arrachement sanglant des cils...

...passons.

Je savais qu'il était inutile d'essayer de m'enfuir de la propriété. Tetta aurait mit tout ses gardes à ma recherche et qui sait quelle genre de punition j'aurai eu à subir.
Je me suis donc décidé à rester pendant je ne sais combien de temps dans les toilettes, histoire d'élaborer un plan solide pour m'en sortir. J'avais imaginer la possibilité de me faire comme allié des personnes qui poursuivaient les idées de Manjiro Sano, ou encore des enemies de Tetta. Mais comment faire si je ne peux même pas sortir d'ici ? Je doute que Tetta aurait laissé des cafards traîner dans son business. Tout les traîtres ont du être tués.

Je sais que dit comme ça, ça parait stupide. Mais ce plan insensé m'a permis de rester plus de deux heures loin de variables problématiques. Je pense même que j'aurai pu rester encore plus longtemps si Sanzu n'avait pas débarqué dans les toilettes pour femme, complètement tremblotant. Il respirait difficilement et suait à grosse goutte.
Je m'étais évidement cachée. Il a ouvert brutalement la cabine à côté de la mienne.
J'entendais son corps frapper durement contre la cuvette. Il sortit quelque chose de sa poche que je ne réussi pas à distinguer.

Il faut savoir que je ne le voyais pas. Je pouvais seulement entendre et émettre des hypothèses, sur ce qu'il faisait.

Mais techniquement, et j'en suis certaine après avoir entendu sa respiration ralentir et s'apaiser dans un soupir, il venait de prendre sa dose de drogue.
La « chose » que Sanzu à sortit de son sac est une seringue. Il l'a brutalement fait tomber, lorsqu'il a finit de se l'enfoncer dans l'épiderme. Quelques goutes de sang pouvaient atterrir sur le sol. Je l'ai aperçoit facilement au niveau de ma cabine.

Et c'est quand il s'est baissé pour l'a ramasser, qu'il a du probablement m'apercevoir.
Ensuite il m'a fait doucement sortir de ma cabine et je l'ai docilement suivit...

Nous étions restés silencieux.
Je préférais observer la situation. Je ne suis pas lâche ou passive. Mais on ne sait jamais quelle genre de réaction a une personne lorsqu'elle est dépendante à des substances, encore moins quand elles sont sous l'influence de celle ci directement avec vous.

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