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J'ouvre lentement mes yeux avant de les refermer aussitôt à cause des rayons intrusifs du Soleil contre mes rétines.
Je me sens nauséeuse, et c'est peu dire.
Cependant, je sais exactement ce qu'il s'est passée la veille, cette soirée restera marquée dans mon esprit.
Hors le fait que Kisaki Tetta a déclenché chez moi une crise de panique, j'ai rencontré un certain Sanzu. Je reste encore estomaquée, est-ce vraiment un homme ? Ses traits étaient délicats et ses actions efféminées, il n'y a que sa voix et la façon dont il parle qui prouvent que c'est un chromosome XY...
Je m'inflige une claque mentale.
Je suis vraiment entrain de juger une personne par rapport à son physique ? C'est un garçon point à la ligne, merde !

Mais j'ai bien d'autres choses à pensé que le sexe d'un gars qui m'a drogué ! Ça aurait pu être drôle si j'avais expliqué que je me retrouvais dans un lit luxueux et une pièce spacieuse. Mais je suis allongée ou plutôt avachie sur un canapé bas de gamme, dans ce que je devine être un sous-sols. J'entends quelques cris malheureux. Mais chacun ses problèmes. Je ne vais certainement pas m'attirer les foudres de n'importe quel malade qui réside ici, sous le gourou de Tetta.
Depuis que je suis ici, j'ai l'impression d'être constamment observée, épiée.
Je me relève doucement, encore sonnée.
Mais qu'est-ce qu'il a bien pu mettre dans ce verre ? Ça m'a assommé et même encore je n'arrive pas à me relever !

J'essaye de mettre un pied devant l'autre mais je retombe aussitôt.
Putain !
Rien ne va comme je veux ! Je suis faible, cette endroit m'affaiblit ! Je n'arrive même pas à me dire que je m'en sortirai, j'ai l'horrible sensation que, cette situation durera toute une vie voir deux.

Je m'accroche aux barreaux.
...
BARREAUX ?
Mais je suis dans une cellule ?
Une cellule de luxe par contre.
Donc je suis située dans un sous-sol à torture, je présume, vue les cris d'horreurs que je perçois. Les barreaux de la cellule ne m'empêche pas de sortir puisqu'ils ne sont pas fermés. Ça me rassure. La personne qui m'a déposé ici, n'a pas l'objectif de me faire souffrir.

J'évite quelques bouts de verres ensanglantés, des couteaux de cuisines éparpillés par terre et j'ai faillis glissé sur des balles de munitions usagées.
Je soupire, dépitée.

C'est un labyrinthe, cette conclusion paraît logique. Seul les tortionnaires peuvent en sortir pas les victimes.
Mais en tant que secrétaire d'un hôtel pour riches déséquilibrés, je vous assure que j'arriverai à me repérer dans un tel endroit.
C'est comme ma deuxième maison.

Je retrouve la sortie après quelques minutes. Mais la porte a un code. ET JE N'AI PAS CE FOUTU CODE.

Aucune idée de ce qu'il pourrait être.
Je me laisse tomber. Je vais attendre qu'une personne entre ou sorte et si elle ne veut pas me laisser partir, je devrais essayer d'utiliser de plus grand moyens.
...
Mais je doute que cela fonctionne.
Les gardes que j'ai vu à l'entrée sont musclés comme des athlètes et la plupart des criminels ici, ont des armes, des compétences en combats et j'en passe.
Je ne ferai pas le poids.

Putain, putain, putain ! Je n'arrive pas à réfléchir avec tout ces bruits, entre les cris, le bruit des machines comme les scies ect... Je n'y arrive plus !

J'entends comme une musique qui retentit dans un couloir. Elle est classique et m'apaise.
Je poursuis mon écoute, suit la mélodie.
Et j'arrive en face d'une cellule.

— Shūji ! M'exclamais-je
Il se retourne et son expression passe de meurtrière a détendu.
— Éden, tu tombes au mauvais moment.
Me dit-il en se décalant.

Assis sur une chaise roulante, il se pousse et je vois l'inconcevable.
Un homme attaché sur une autre chaise en bois, pieds et mains liés. Ses ongles de pieds et de mains sont arrachés, il est dépourvu de vêtements et je peux apercevoir la chair de poule sur sa peau, de multiples entailles plus ou moins profondes balafres sa peau et une de ses oreilles se décolle progressivement de son emplacement, sa bouche est à moitié cousu et Shūji lui arrache les cils avec une pince à épiler.

The Soapwort.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant