Ça fait deux jours.
Je ne suis pas allée en cours depuis deux jours, depuis la plage. Depuis ce qu'il c'est passé entre lui et moi. Après qu'il se soit effondré dans mon dos, je n'ai pas réussi à le repousser. Je lui est étreint le cou et il m'a enlacé la taille, son regard était victorieux mais je m'efforce de penser que j'ai simplement mal regardé. Je me sens stupide. Stupide.
Mon père ne fait que de me dire que je le suis, mes actes prouve que je le suis. D'ailleurs en parlant de figure paternel, il n'est pas revenu depuis longtemps à la maison, je ne sais pas où il est, mais ce matin lorsque je suis allée chercher le courrier dans la boîte aux lettres, je suis tombée sur un avis d'expulsion. Inutile de préciser à quel point j'ai pleuré. Rien ne se passe de bien dans ma vie. Je suis accompagnée d'un garçon qui m'utilise pour je ne sais quelle raison et le pire dans notre relation c'est que je n'arrive pas à y mettre un terme. Mon père me hait et c'est peu dire. Je foire mes études alors que je ne suis quand troisième, et Kisaki déteste les abrutis dans mon genre. Lui il réussit tout ce qu'il entreprend. Il est parfait. Moi je ne suis que l'ombre de ce que j'aurai pu être dans de meilleures conditions de vie. Et pour finir je vais bientôt me faire expulser de chez moi...
J'ai perdu deux kilos. Je ne mange plus , ne boit plus. Je suis sale et triste. Tellement triste. Mon cœur est noyé dans une solitude indéchiffrable et inexplicable. Pourtant mon cerveau est dans une telle fureur. Je suis en colère. Je ne mérite pas tout ça. Je vaux plus que ça. N'est-ce pas ?
Je m'habille d'une jupe noir ample qui m'arrive mit cuisse, un sous pull noir avec un gilet tout doux long et chaud, sa matière est semblable à celle d'un plaide.
Je me maquille légèrement et me fait une queue de cheval basse. Il fait nuit. Et si je sors accompagné de mes fidèles converses c'est simplement pour profiter du ciel étoilés. Vous vous souvenez du parc de jeux où j'étais allée précédemment ? J'y retourne. J'ai pris soins de moi, chose que je n'avais pas réalisé en deux jours. Et appart mon teint blafard et mes yeux vides d'émotions, j'ai l'air reposée.Cet air de jeux m'apaise terriblement et cela m'effraie que je n'arrive pas à dormir sans y être allée lorsque je me sens mal. Ran disait souvent que de bonnes chaussures amènent dans des bons endroits. Rin' lui se foutait de sa gueule en m'expliquant que les chaussures de son frère sont souvent dans un état pitoyable après une baston. Je me surprends de penser à nouveau à ses deux cailleras.
Une larme solitaire coule sur ma joue et je me promets de ne pas faire couler mon mascara avec cette perle salée. Quelle vie de merde.— Tiens, Éden ! Ça fait longtemps, tu compte nous laisser en plan puis réapparaître comme un Pokémon, ici ?
Tonne une voix que je ne connais que trop bien.
Je me retourne et aperçoit Rin'. Il n'est pas accompagné de son frère ce que je trouve plutôt étrange.
Il est habillé de son uniforme et ses lunettes sont soigneusement rangées dans ses poches.
— Ça fait plaisir de te voir.
Clamais-je souriante.
Son regard m'analyse et il s'arrête à ma hauteur.
— Qu'est-ce qui ne va pas ?
Demande t'il.
Je ne prends pas la peine de lui répondre, lui et son frère ont toujours su déceler en moi la moindre émotion, après ce court temps de réflexion je lui montre directement mon avis d'expulsion.
— Mon père n'est pas revenu à la maison aussi. Et kisaki se fout littéralement de ma gueule en plus. Oh ! Et j'ai aucune chance de rattraper mon retard en cours, soi je redouble soi j'abandonne les cours. Inutile de dire que je n'ai pas assez d'argent pour payer les frais de scolarité, Rindo.
Rigolais-je nerveusement dans un soupir.Une larme solitaire dévale ma joue, suivie d'une deuxième et d'un torrent de larmes.
Je relâche toute ma frustration, mes épaules s'affaissent et je faiblis à genoux sous le poids de toutes ces responsabilités qui ne correspondent clairement pas à mon âge.
Rin' s'abaisse à mon niveau et ouvres ses bras en guise d'apaisement. Comme par évidence je m'abandonne à lui.— Solution ou consolation ?
Murmure t'il à mon oreille.
Je souris discrètement. Cette phrase était notre rituel quand l'autre ne pouvait plus supporter un problème seul. La solution au problème, c'est lorsqu'on recherche de l'aide pour résoudre notre tracas, au contraire la consolation c'est simplement un temps d'écoute et d'affection pour l'autre. Ça nous a évité pas mal d'incompréhension et de perte de temps, chacun dit ce dont il a besoin et on avance à deux.
J'avoue buter sur les mots. Qu'est-ce que je veux réellement ? Je serre Rindo un peu plus dans mes bras, comme si il n'appartenait plus qu'à moi. Et progressivement, j'envie le fait d'avoir été honnête avec lors de notre derrière rencontre. Il sait que je ne vois pas qu'un ami en lui, j'imagine plus.
— Les deux.
Concluais-je.
Il ricane et acquiesce en me lovant un peu plus contre lui.Je relève la tête de son épaule et remarque une personne qui nous épie au loin.
Lorsque je le reconnaît. Mon cœur loupe un battement. Je me défais violemment de l'étreinte bienveillante de mon ami, les yeux brillants de peur.
Kisaki.
Tetta m'a vu.
...
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The Soapwort.
FanfictionObsession, tel est le mot qui caractérisait leur relation. Personne ne savait ce qu'il avait dans la tête. Mais ce qui était sûr, c'est que Kisaki Tetta avait un plan pour chacun de nous. Et que certains d'entre eux, étaient plus que macabres. Quel...