Rien ne nous séparera

Chapitre 23

—On prend une douche ? Tous les deux ?

—Oui... bredouillai-je

—Je vais prendre des affaires et je te rejoins, d'accord ?

J'acquiesçai et le regardai sortir. Je me forçai à aller à la salle de bain, les joues rouges. Je finissais d'enlever mon tee-shirt lorsque Cédric entra, me faisant sursauter. Je restai dos à lui et achevai de me déshabiller, un peu nerveusement. La clé tourna dans la serrure et j'entendais distinctement le froissement de tissu derrière moi. Un corps chaud se colla au mien et un souffle brûlant se logea dans mon cou.

—Léo ?

—Hm -ma voix resta bloquée au fond de ma gorge-

—C'est pas la première fois que je te vois nu.

—Je sais... murmurai-je en détournant le regard.

Il me contourna et prit mon visage en coupe.

—Tu es magnifique, okay ? souffla-t-il contre mes lèvres.

Je rougis et me laissai porter jusqu'à la cabine de douche. Il régla soigneusement la température et commença à me laver sans plus attendre.

—Je t'ai connu plus entreprenant mon ange...

Je ne répondis pas et me contentai de savonner son corps finement taillé. Il m'interrompu en attrapant mon menton et en me força à le regarder. Mon regard se promena sur son visage et s'aventura un peu plus bas, au niveau de ses clavicules .Mes marques violacées avaient pratiquement disparues.

—Qu'est-ce qui te tracasses comme ça ? demanda-t-il.

Ma gêne sembla disparaître.

—Est-ce que je peux...?

Il m'observa curieusement mais ne protesta pas quand je penchai la tête vers son cou. J'embrassai sa peau avec douceur puis laissai traîner ma langue le long de ses clavicules. Ses mains glissèrent autours de ma taille, un peu trop bas pour que ce soit anodin. J'aspirai sa peau en guettant ses réactions du coin de l'œil. Sa prise sur ma taille se resserra. Je recommençai un peu plus loin et m'appliquai à laisser plusieurs marques similaires. Je me reculai un instant, pour contempler mon chef-d'œuvre quand il échangea nos positions, un peu brutalement, pour me coller au mur.

Je n'osai plus esquisser un geste et me contentai de relever timidement la tête pour le regarder.

—Toi... murmura-t-il, le souffle court.

Il se pencha pour m'embrasser avec fougue. Cette fois-ci, il ne se retint pas et empoigna mes fesses en posant plusieurs baisers le long de ma mâchoire. Il lécha mon cou, mordillât ma peau. Je ne pus retenir un gémissement et entrechoqua accidentellement nos bassins. Il sursauta et me mordis bien plus fort que les fois précédentes. Je m'écartai par réflexe et croisai son regard noir de désir. Puis, soudainement, il sembla se rendre compte de quelque chose et me poussa hors de la douche. Il me tendit mes vêtements, ainsi qu'une serviette et me mit à la porte. Je m'essuyai et restai perplexe en remarquant les petites taches de sang sur ma serviette. Je posai une main au niveau de la morsure et sentis la boursouflure sous mes doigts. Je finis de m'essuyer soigneusement puis m'habillai. Cédric ne sortit de la salle de bain qu'un bon quart d'heure plus tard et il rejoint précipitamment sa chambre en prétextant qu'il avait un coup de fils important à passer. Il me repoussa lorsque je voulus lui parler et refusa tous dialogues en s'enfermant dans sa chambre. Je regagnai tristement la mienne et m'allongeai sur mon lit pour regarder le plafond.

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