Pourquoi moi? (Gaara x oc)

Chapitre 3: Admiration

La blanche s'avança d'un pas lent, analysant le camp. Des chalets en bois résidaient un peu de partout. Ils étaient petits, mais pouvaient certainement contenir assez de personnes. Il y avait des tentes aussi. Tout le monde s'activait à la tache qu'il leur avait été confié. Mais quelque chose chagrina la jeune fille. Tous arborèrent un visage triste, en colère ou même angoissé. Il était normal d'être ainsi, c'était la guerre après tout. Mais le moral était essentiel, il jouait plus qu'ils ne pouvaient le penser. S'ils se laissaient aller, leur état mental chutera plus rapidement, les rendant inutile car ils deviendraient trop faible. Il n'était pas l'heure de rire à tout instant non plus, mais selon elle, ils devraient au moins être confiant de leur victoire. Car c'était justement ça qui pouvait changer la donne.
Son champ de vision se stoppa sur quelque chose, ou plutôt sur quelqu'un. Sa chevelure rouge était totalement décoiffée. Elle volait au gré du vent. Elle ressentait toute sa prestance jusqu'à là où elle était. Elle était captivée par lui. Elle le connaissait seulement par les récits qu'elle avait eu la chance d'entendre. Pouvoir le voir en vrai lui fit ressentir quelque chose. Quelque chose d'inconnu. Pour la première fois de sa vie, une boule se forma dans son ventre et un nœud prit forme dans sa gorge. Elle était anxieuse pour la première fois de sa vie. Elle n'arrivait pas à comprendre tout ce qu'elle ressentait. On ne lui avait jamais appris ce sentiment. A côté du rouge, se trouvait une belle blonde. C'était sa sœur. Elle avait entendu parler d'elle aussi. Son cœur se mit à battre plus fort et plus vite dans sa poitrine, comme s'il lui demandait d'aller lui parler. Pourtant, son corps, lui, ne demandait qu'à rester là où il était. Puis elle comprit. L'admiration. Elle l'avait lu dans un livre où ce sentiment avait été bien décrit. Elle lui vouait une admiration sans pareil.
Se sentant sûrement observé, il tourna la tête dans sa direction. Comme attiré par elle. Leurs pupilles se rencontrèrent. Ils mirent à se détailler mutuellement, sans une once de méchanceté. Sans arrière pensée. Seulement de la curiosité l'un envers l'autre. Ils étaient tout les deux fascinés par l'autre. Elle n'avait pas peur de croiser son regard, pas peur de lui. Il la trouvait magnifique, il ne la trouvait pas monstrueuse. Ils s'étaient enfermés dans une pièce, dans une bulle, les fermant de tout contact extérieur. Seul eux avaient la clef pour sortir, mais ils ne le voulaient pas. Il était émerveillé par la femme qui se tenait à une vingtaine de mètres de lui. Elle était la même que celle qui était apparue la veille. Elle faisait un peu plus âgée en vrai. Mais sa beauté était bien plus remarquable en vrai, selon lui. Les deux pierres précieuse qui lui servaient de yeux brillaient d'un éclat qu'il n'avait pas pu apercevoir depuis bien trop longtemps à son goût. La simple vision de la jeune fille suffisait à faire réchauffer son cœur de pierre.

Mais cet échange qui leur avait paru durer des heures, se coupa. La jeune blanche sentit une tape sur son épaule.

- Tu es clairement repérable à dix kilomètre avec tes cheveux. Lui confia la voix de son ami.

Elle sursauta et se tourna vivement vers lui, lançant un dernier dans sa direction. Ses sourcils se froncèrent. Elle s'avança lentement, comblant le peu distance qu'ils avaient entre eux. Une fois à sa hauteur, elle abattit ses poings contre son torse. Elle n'y mettait pas toute sa force, mais ne se gênait pas pour autant d'y mettre assez pour qu'il ressente quelque chose.

- Je pense que j'ai compris. Dit-il en attrapant ses poignets.

- Tu es le pire ami au monde. Tu n'es qu'un idiot. Répliqua-t-elle en le fusillant du regard.

Après plusieurs insultes de tout genre, elle se calma doucement. Ils purent enfin partir.

- Merci, Narumi. Soufflait-il après quelques minutes de silence.

- Tu peux arrêter, ne me remercie pas. Je ne suis pas là pour toi ou pour eux. Je ne peux tout simplement pas le laisser continuer. Il va bien trop loin. Elle sera les poings de rage.