Pourquoi moi? (Gaara x oc)

Chapitre 12: Mission

- Moi ? Bafouillait-il.

- Oui, vous. Vous ne l'avez pas compris ?

Pour elle, s'était une évidence qu'elle soit son arme. Pour lui, s'était impossible qu'une personne lui accorde une confiance aveugle pour être son arme.

- Mon arme ? Tu veux que je me serve de toi ? Il en est hors de question. S'emporta-t-il.

Il ne voulait pas l'utiliser. Enfin, de cette manière là.

- Il n'est pas réellement question que vous vous servez de moi. Je suis votre arme dans le sens où je ferai ce que vous me dicterez de faire, je parlais comme vous aimerez que je parle et je penserai comme vous, vous voulez que je pense. C'est ça, être votre arme.

Il ne savait pas si c'était mieux. Se servir d'elle ou lui retirer toute liberté. Les deux étaient ignobles pour lui.

- Je ne veux pas. S'indigna-t-il en descendant son regard vers sa main.

Une trace rouge était voyante. Pendant que lui fixait sa main, elle, elle le fixait. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas. C'était ce qu'elle était, une arme. Pourquoi refuser ? C'était insensé pour elle.
Il attrapa sa main sans prévenir, la faisant sursauter. Il retourna sa main, paume face au ciel. Il enveloppa sa main de ses doigts. Ils étaient brûlant sur sa peau glacée. Il fit plonger leurs mains dans l'eau. D'un mouvement délicat avec ses pouces, il retira la terre. C'était comme une caresse. On l'avait rarement touché avec douceur et délicatesse. Comme si on la comparait à une chose faite de verre. Cassable et temporaire. Il était concentré dans sa tache. A chaque caresse, elle sentit son cœur battre plus fort. Elle cru presque qu'il pourrait entendre. La terre s'était collée à sa peau à cause du sang. Il du alors plusieurs insisté à certain endroit. Malgré que l'eau glacé refroidissait leurs mains, l'enveloppe que le rouge avait fait autour de la main de la blanche restait chaud.
Une fois que sa main fut débarrassée de la terre et du sang séché, on pouvait voir l'eau emporter des filets de sang sortant tout juste de ses plaies. Ses plaies en forme de croissant de lune lui étaient maintenant visible. Son regard était scellé sur ça. Avec une de ses mains, il caressa du bout de ses doigts les blessures. Il releva ses yeux vers elle, observant s'il lui faisait mal. Mais il ne vit rien si ce n'était qu'un regard curieux. Il rebaissa ses yeux vers sa paume de main. Il savait qu'elle se l'était fait toute seule. Mais il ne savait pas pourquoi. Elle était un mystère, une énigme. Et il voulait résoudre cette énigme. L'envie lui prenait de plus en plus. Il continua d'effleurer sa paume de main. Il se stoppa seulement quand il sentit des frissons sur sa peau.
Du sang continuait à s'échapper de ses plaies. Avec sa main libre, il prit un morceau de tissu. Il ne voulait pas la lâcher. C'était pour ça qu'il la tenait toujours d'une main. Dès fois, il pensait qu'elle était une illusion. Que ce n'était pas possible qu'on soit proche de lui sans arrière pensée. Il sortit leur main de l'eau. Il noua le tissu autour de sa main. Il était trop concentré dans sa tache selon elle. Pourquoi perdre son temps pour elle ? Pourquoi perdre son temps pour une futilité ?

- Pourquoi refusez-vous que je sois votre arme ? Il n'y a aucune raison de refuser.

- Tu n'es pas un objet. Tu l'as dit toi-même. Je ne compte pas me servir d'une personne pour mes propres besoins.

Plutôt ironique. Puisqu'il était en train de se servir d'elle. Puisqu'il avait eu pour ordre de se rapprocher d'elle pour l'espionner. Le conseil l'avait demander de le faire étant la personne la plus jeune.

- Mais je l'ai choisis. C'est mon choix. Je sais que vous ne me traiterez pas en objet. Je suis arme et je vous ai choisis.

- Tu ne m'appartiens pas et tu n'appartiens à personne. Tu n'es pas une arme. Tu es Narumi. Tu as le droit à être libre.

Il prit son autre main pour s'occuper de celle-ci aussi.

- Mais c'est quoi la liberté ? Je ne l'ai jamais été.

Ses mouvements se stoppèrent brusquement. Jamais libre ? Pourtant, elle se comportait comme si elle avait toujours été. Il reprit vite ce qu'il était en train de faire.

- Maintenant, tu l'es. Proclama-t-il.

- Je ne peux pas. Je ne sais pas comme l'être. Ni les risques que ça pourrait engendrer. La seule liberté que j'ai réussis à acquérir c'est celle là. Celle de choisir à qui je vais donner ma loyauté. À qui je vais me donner. À mes yeux, c'est ça, la liberté.

Il serra fort le nœud. Il inspecta s'il avait bien recouvert les plaies de sa main avec le tissu.

- Tu peux donner ta loyauté à plusieurs personnes. Tu appartiens à toi et à toi seule. Tu ne m'appartiens pas et je ne le veux pas. Ce que je veux, c'est que tu sois libre. Tu as juste à apprendre. Tu as bientôt seize ans ! Tu peux toujours apprendre des choses. Tu as toute une vie pour apprendre.

Elle retira violemment sa main de ses doigts et baissa la tête. Il venait de remettre en question sa façon de faire. Elle ne voulait pas. Elle avait enfin appris comment faire pour survivre. Et elle devait maintenant apprendre autre chose ? C'était impossible. Elle sentit un goût amer dans sa bouche. Elle s'était torturée les lèvres au point d'en saigner.
Il plaça avec délicatesse sa main contre sa joue, lui laissant le temps de s'écarter. Ce qu'elle ne fit pas. Il lui redressa la tête. Elle le regardait une nouvelle fois avec étonnement. Son pouce se déplaça vers les lèvres rosées de la jeune fille. Il posa son pouce dessus et fit un mouvement sur ses lèvres. Et elle comprit. Du sang s'écoulait sur ses lèvres et le coin. Il essuya avec son pouce.
Il avait vérifié si ça provenait d'une blessure ou si c'était interne. Il mit son pouce sur sa lèvres inférieur. Il tira sa lèvre avec d'un mouvement doux. Il vit qu'elle s'était triturée les lèvres au point d'en saigner. Le corps de Narumi parlait pour elle. Il pouvait mieux la comprendre ainsi. Ils étaient proches. Seuls quelques centimètre les séparaient. Mais pas assez pour ne pas sentir le souffle de l'autre contre eux. Leur deux souffles étaient brûlant, et envieux. Ils ne savaient plus quoi faire, ni quoi dire. Il relâcha simplement sa lèvre. Pour autant, elle ne se recolla pas contre l'autre. Elles étaient légèrement écartées. Il les fixait. Elle non plus, elle ne pouvait détourner le regard. Mais contrairement à lui, elle fixer ses yeux. Ils brillaient d'une lueur qui lui était inconnu. Elle ne connaissait pas ce sentiment ou cette émotion. Mais elle voulait savoir. Elle voulait savoir ce qu'il ressentait. Elle était désireuse de connaître qui il était vraiment.
L'air autour d'eux changea. Il n'y avait plus rien d'agréable et tendre. Une tension régnait entre eux. Tout deux le remarquèrent. Mais ils s'en soucièrent peu. Ils étaient hypnotisés par l'autre.

Elle se rapprochait de lui pour mieux voir. Il se rapprochait d'elle pour être plus proche.