Le lendemain, le 5 octobre 2018.
Comme convenu, les trois compagnons de route s'étaient retrouvés dans les archives sous-terraines du village. L'odeur du roussi et de la moisissure était toujours aussi présente, mais les cartons, eux, toujours parfaitement organisés, bien rangés dans leur cases, rangée par rangée, colonne par colonne. Imogène était étonnée que les lieux n'aient pas étés anéantis avec toute cette eau, et bien que toutsentait plus ou moins l'humidité – dans une certaine mesure –tout ce joyeux fatras était resté en excellent état, ce qui était une aubaine pour elle. C'était étonnant, mais pour la première fois depuis un bon bout de temps, Imogène commençait à se sentir en sécurité dans un endroit autre que chez elle, oui ! Elle se sentait enfin rassurée, entourée par la notion chaleureuse qu'un endroit qu'on connait bien peut nous apporter. C'était sa deuxième maison,et même si elle n'y habitait pas, elle s'y sentait bien. Tout au fond d'elle, la jeune aventurière espérait qu'elle pourrait un jour jouer un rôle important dans ces archives si chères à son cœur.En recherchant un document, elle remarquait quelque chose d'étrange.
- Oscar, tu peux venir voir ?
- Oui, que veux-tu ? Marmonna le vieillard en marchant vers elle d'un pas clopinant.
- J'ai trouvé ce recueil de document assez épais dans un des cartons de la colonne J6. Il me semble assez artisanal, sûrement que c'est quelqu'un de la famille d'Ario qui l'a fabriqué de ses propres mains.
- Et qu'est ce qui te fais dire que ces documents sont à propos d'Ario ? Fit remarquer Caroline.
- Justement, j'y viens ! Regardez cette insigne, au dos du manuscrit. C'est la même que nous avons vu au dos des cartons quelques semaines auparavant. Et c'est également celle qui est sur le collier de Véronique !
- Il y a aussi des initiales dans le coin tout en bas à droite... « A.B »
- C'est génial. Nous avons maintenant la confirmation Qu'Ario est bel est bien inscrit dans le registre des archives du village. Feuilletons un petit peu tout cela au calme.
Les deux amies allaient s'asseoir devant le bureau, tandis qu'Oscar rabattait la lumière sur le mystérieux manuscrit. Quels secrets pouvait-il donc renfermer ? Et bien...Cela semblait tout bonnement être un certificat de décès avec une sorte de livre d'honneur, le tout étant relié par un fil de coton rouge. Il était assez fragilisé, alors les jeunes femmes laissaient Oscar le manipuler avec attention et minutie. Il avait l'habitude, après tout, il avait passé des dizaines d'années à toucher ce type de document.
- Alors, voyons voir... Dit Oscar en tournant les pages avec délicatesse. Qu'est-ce que vous cherchez exactement, déjà ?
- Une date. Cette date, le douze décembre mille-neuf-cent-cinquante-trois.
- Tu devrais la trouver vers les pages de la fin, juste après les mots de la famille. Il tendit le livret à Imogène. Fait bien attention quand tu tournes les pages.
Imogène ouvrit le livret et regarda directement vers les pages de la fin. Et quelle chance elle eut quand elle aperçut la date tant convoitée. Elle le reposa et s'exprima.
- Je pense qu'on a trouvé notre preuve. Ario est manifestement enterré dans ce cimetière, puisque c'est littéralement écrit ici. Il n'y a plus qu'à aller trouver sa tombe.
- Ne t'emballe pas si vite. Lui dit son amie.
- Je ne m'emballe pas ! Je viens juste de trouver la preuve suffisante, et c'est devant nos yeux à tous, qu'Ario est possiblement dans ce cimetière.
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Imogène et le saule pleureur
Historia Corta"Dans la maison d'Imogène se passait des choses étranges. Ce n'était pas paranormal non, et encore moins horrifique, si ce n'est pour la jeune fille qui vivait avec la peur de mourir tous les jours. Étrange ? Certainement que pour elle. Horrifique...
