BOYFRIEND SCENARIO : A SPECIAL LOVE ABILITY (Bungou Stray Dogs)

La Destinée est en marche

PARTIE DAZAI

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« - Nee nee, ça vous dit qu'on aille au karaoké ? »

Je tournais ma tête avec énergie vers la jeune fille ayant proposé ça. C'était l'une de mes amies, et son regard passait de l'une à l'autre de mes trois autres camarades rassemblées autour d'elle.
Un karaoké hein...

Je mis mon sac sur mon épaule et je me rapprochais d'elles, tendant l'oreille. La principale croisa mon regard, semblant m'inviter à me joindre à elles avec un grand sourire. Nous venions de finir les cours, et j'avais prévu de rentrer chez moi, mais sortir un peu avec elles ne serait pas plus mal...

« - C'est quoi cette idée soudaine ? Demanda l'une d'entre elle.
- Bah, je ne sais pas, je me suis dit en plein milieu du cours que ce serait sympa... Je suis la seule intéressée par ça ?
- Moi ça me va, fis-je avec douceur en regardant les autres.
- ...Moi aussi alors, ajouta une autre en souriant grandement. »

Les deux autres se regardèrent et finirent par soupirer, capitulant. C'était parti pour un petit moment dehors avant de rentrer à la maison.
La meneuse de notre troupe leva un bras en l'air en lâchant un « yooosh ! » avec énergie avant de tourner les talons et de commencer à se diriger vers la porte, suivie par les quatre petits canetons que nous étions.
Les discussions commencèrent à fuser entre nous, et je me mêlais doucement à la masse, restant tout de même un minimum dans mon coin. Les sujets tournaient facilement autour des mecs. Apparemment, nous allions dans un karaoké où les serveurs étaient « beaux comme des dieux ». Eh, elles étaient motivées mes amies.
Moi j'étais plutôt... Curieuse oui, il me semble que c'était le terme.
Pas non plus totalement emballée, mais bon, ça pouvait être intéressant.

 Nous quittâmes l'école, joyeuse petite troupe en route pour un bon moment. Le karaoké en question n'était pas loin de l'école, et puisqu'il était encore tôt dans l'après-midi, nous pourrions y passer un peu de temps.
Cela promettait d'être une fin d'après-midi mémorable.

Nous arrivâmes au karaoké en vingt bonnes minutes et nous entrâmes, les autres piaillant comme des oisillons heureux d'être en vie. Nous fûmes accueillies par deux jeunes hommes aux sourires magnifiques.
Visiblement, notre leader avait vu juste.
Les beaux gosses de service nous amenèrent jusqu'à une salle et prirent nos commandes de boissons avant que nous entrions. Bon et bien, c'était parti pour un peu de détente en musique.
Nous nous installâmes sur les canapés rouges, posant nos sacs soit au sol, soit sur la table. Deux d'entre nous commencèrent à jouer avec le micro et la console pour programmer les chansons tandis que les deux autres s'extasiaient sur les deux jeunes hommes qui venaient de nous servir.
Je les écoutais, un sourire attendri au visage.
Elles étaient amusantes à voir, couinant comme des petites souris...
Et le couinement se fit plus fort quand les princes charmants vinrent nous apporter nos boissons. Ils nous servirent avec des sourires de vendeur, semblant plus s'intéresser à l'argent que nous leur apporterions qu'à nous, mais mes amies étaient charmées.
Lorsqu'ils partirent, elles mirent la machine en marche et nous pûmes commencer à chanter et à rire. Je ne me mettais pas trop en avant, laissant les jeunes filles s'amuser entre elles. Quelque fois, elles me passaient le micro et je poussais la chansonnette tranquillement.
Oui, je ne regrettais pas d'être venue, c'était plutôt amusant.

 Boisson oblige, au bout de quarante minutes, je fus rappelée à la raison par une furieuse envie d'aller aux toilettes. Je me levais, m'excusant rapidement à mes amies avant de sortir de la salle.
Je vagabondais alors dans les couloirs, suivant des panneaux incertains pour trouver mon chemin.
En tournant vers ce qui me semblait être le dernier couloir avant mon but, je me heurtais contre quelqu'un avec force. Déséquilibrée, je tombais en arrière, poussant un léger couinement en heurtant le sol avec force.
Pauvre petit coccyx, que te fais-je donc subir... !
Je grognais un instant, frottant le bas de mon dos, quand une voix masculine m'interpella. Je levais les yeux vers la personne dans laquelle je m'étais heurtée, l'inspectant sans un mot.
C'était un jeune homme brun aux yeux de la même couleur. Il portait un long manteau beige et une chemise blanche tirant sur le bleu très clair, un peu à la manière d'un détective cliché un peu louche. Mais le plus louche chez lui, c'était les bandages autour de sa gorge et ceux que je pouvais apercevoir à ses poignets.
Un grand brûlé, peut-être... ?