XXI - Tentation

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Ilona

Je me réveillais doucement pour ne pas bousculer mon corps déjà endolori et j'ouvrais les yeux. Je ne savais pas trop où j'étais, surement dans ma nouvelle chambre.

J'étais allongée sur le côté et de ma place, je pouvais seulement observer un mur gris. Pourtant il me semblait que dans ma chambre tous les murs étaient aussi blancs que des cachets d'aspirine, il devait y avoir une erreur.

J'essayais de me retourner pour observer la pièce mais un poids sur ma hanche m'en empêcha. Je regardais alors ce qui me retenait prisonnière et sans trop de surprise, je découvrais un bras.

Spencer.

Finalement il était venu me sauver. Lorsque j'avais perdu tout espoir de sortir de cette pièce en vie, il était arrivé.

Et depuis, il ne m'avait pas lâchée, son bras sur mon corps en était la preuve et malgré moi il m'apportait un sentiment de sécurité.

Cependant je n'acceptais toujours pas l'idée de ne plus pouvoir m'en sortir toute seule.

Il fallait que je retrouve ma mobilité à tout prix.

Je tentais de sortir du lit mais Spencer resserra sa prise sur moi. Mon corps était à présent collé au sien et je sentais son souffle dans mes cheveux.

Je ne savais pas s'il dormait encore mais sa respiration apaisée me donnait envie de me rendormir dans ses bras réconfortants.

J'étais réconfortée par les bras de mon bourreau, quelle ironie.

Soudain sa jambe se posa sur la mienne. Plus précisément, sur la cuisse qu'il avait coupée en deux.

Un gémissement de douleur m'échappa.

- Ça te plait ? chuchota-t-il alors qu'il croyait que je gémissais de plaisir.

Il se rapprocha encore plus de moi et je sentais une bosse contre mes fesses. Ressentait-il du désir pour moi ? J'effaçais immédiatement cette idée complètement délirante de mon esprit.

C'était simplement une érection matinale. Rien d'anormal.

- Tu écrases ma jambe, lui indiquais-je.

Il comprit très rapidement le problème et retira sa jambe de la mienne. Puis il se redressa pour observer les potentiels dégâts qu'il aurait pu causer.

- Je t'ai fait mal ? demande-t-il.

- Non absolument pas, tu as broyé ma cuisse coupée en deux mais tout-va-bien.

Il planta son regard dans le mien et fit une moue désolée.

- Tu ne gémissais pas de plaisir, pas vrai ?

- Bien vu, Sherlock.

- Alors laisse moi réparer mon erreur.

Il me basculait sans perdre une minute sur le dos et se positionnait entre mes jambes. En faisant, cette fois-ci, attention à ma cuisse.

Sa tête se retrouvait au dessus de la mienne et il scrutait mon visage. Je fais de même, j'observe d'abord ses yeux verts dans lesquels je pourrais aussi bien me perdre que me retrouver. Puis mon regard descendit de lui même, attiré par ses lèvres.

Je pourrais les embrasser avec une facilité déconcertante, il suffirait que je redresse ma tête de quelques centimètres.

Une sensation étrange apparue dans mon ventre lorsque je m'imaginais les embrasser, les lécher, les mordre.

BratvaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant