Chapitre 2

26 3 0
                                    

Pendant que je reprenais peu à peu mes esprits, j'ai constaté que j'étais attachée à une chaise avec du ruban adhésif sur la bouche dans une salle qui ressemblait à celles que la police utilise pour interroger les criminels. Un homme assis en face de moi me fixait avec un sourire sur les lèvres s'amusant à voir la terreur dans mon regard.

Il portait un long manteau de cuir avec un T-shirt noir et des jeans gris-noirs légèrement troués au niveau des genoux. Ses cheveux en bataille étaient d'un brun sombre. Ses yeux bruns s'agençaient parfaitement avec sa tenue. Il avait une mâchoire carrée. Je lui donnerais 20 ans. Il avait une peau parfaite. Légèrement basanée. Malgré sa beauté, son regard était dur, menaçant et un peu arrogant.

Je gémis de douleur en remarquant que ma blessure n'avait pas été soignée. Au contraire, cela avait empiré. La plaie s'était infectée et la balle n'avait toujours pas été retirée. Il dit:
— C'est douloureux n'est-cepas?Ah c'est vrai, tu ne peux pas parler. Attends, je vais arranger ça.
Il se leva et vint retirer mon ruban adhésif d'un mouvement sec et retourna s'asseoir.
— Tu dois sûrement te demander pourquoi tu es ici, n'est-ce pas Sophie ?
— Comment savez-vous mon nom?
— Je sais tout sur toi. Nous t'avons épié jusqu'aux moindres faits et gestes de ta vie. Tu es spéciale et nous avons besoin de toi pour que tu puisses développer tes capacités au
maximum.
— Mais...mais de quoi vous parlez?Je n'ai rien de spécial.Et qui êtes-vous ?
— Détrompes-toi. Tu es bien plus spéciale que tu ne le penses. Je me nomme Jonathan et je suis comme toi. Je fais partie d'une organisation qui a besoin de personnes comme toi. Tu n'as pas encore développé tes habiletés mais ça viendra. Pour l'instant, il faut t'enlever cette balle.
— Je ne comprends pas.
Je sentis quelque chose bouger dans ma jambe et c'était insupportable. La chose qui bougeait était la balle dans mon mollet! C'était une véritable torture. Je compris que c'était l'homme qui la faisait bouger. Il contrôlait le métal. Aussi, lorsqu'il a vu que j'avais compris, il a cessé son manège.
— Cesse de bavardage, il faut soigner cette plaie avant qu'il ne soit trop tard. Nous avons déjà trop attendu.
La porte s'ouvrit et deux hommes transportant une civière et une seringue irent leur apparition. Jonathan prit la seringue et m'injecta son contenu dans le cou. Je sentis le monde vaciller autour de moi tandis qu'on détachait mes liens pour me déposer sur la civière. La dernière chose dont je me souviens avant d'avoir perdu connaissance est la voix de Jonathan me disant:
— Tant que tu nous obéiras, tout ira bien. Dans le cas contraire, nous ferons de ta vie un enfer.

MutanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant