L'éclat Du Bonheur

Le lien qui les unit

       Dans la toute petite chambre quelle louait pour sa petite fugue, Michelle prit un pot de fleur et sema une graine. Elle était sûre quavant que la fleur nest fleurie, son père serait venu. Vu que sil voulait la retrouver, il naurait quà fouiller sa chambre et trouver son adresse exacte quelle avait écrite dans un carnet et soigneusement cachée sous le lit.

        Bientôt, les moyens commencèrent à manquer et les innombrables détails quelle avait négligés la rattrapèrent. Elle qui navait jamais connu le manque se retrouva à chercher des petits boulots, à batailler pour sinscrire dans une université publique, à suivre des formations en ligne, à serrer la ceinture au point de se créer des  carences.

        Si elle ne croyait pas fermement en la noblesse de ses objectifs, elle aurait abandonné depuis très longtemps mais elle saccrocha, encaissa tous les jours en rêvant toutes les nuits de comment ses parents seraient fiers delle en apprenant à quel point elle était devenue débrouillarde et responsable. Dans toute cette agitation, elle oublia vite de soccuper de sa plante et celle-ci fana sans fleurir.

       Le jour où Michelle se rendit compte que sa plante était morte, elle se sentit comme si elle venait de perdre quelquun mais ce jour-là, comme un coup de la providence, quelquun sonna à sa porte. Elle se précipita pour ouvrir et fit trois chutes, juste pour traverser une chambre de trente mètres carré. Lorsquelle ouvrit enfin, quelle ne fut pas sa surprise en trouvant

  -  Jonathan ?

      En la voyant il sourit, Il avait lair soulagé. Même après larrivée de Victoria, Jonathan était resté son meilleur ami. Il ne venait les rendre visite que très rarement mais il était le seul à qui elle pouvait tout dire mais surtout le seul qui la croyait elle et pas sa sur parfaite.

  -  Tu as lair déçue, tu attendais quelquun dautre, princesse?
  -   Je mais quest-ce que tu fais ici ?
  -  Je suis venu te rendre visite, quelle question !
  -  Tu nes pas censé être aux Etats Unis ?
  -  Je suis arrivé il y a trois mois.
  -  Comment as-tu su où jétais ?
  -  Je peux entrer ?
  -  Oui bien sûr.

       Elle sécarta pour le laisser entrer. La politesse aurait voulu quelle lui propose à boire mais de toute façon son réfrigérateur était vide et elle savait que Jonathan ne buvait que de leau minérale.

  -  Comment tu peux vivre dans un endroit aussi petit ? la salle de bain de ta chambre est plus grande que ça.
  -  On sy habitue.

       Puis ils restèrent silencieux un instant. Cétait une situation assez gênante. Il était tellement content de la revoir _plus ou moins_ en bonne santé mais il voulait aussi lui donner la fessée du siècle pour ses actions quil considérait comme insensées. Malgré tous les efforts quil faisait pour rester calme, il narrivait pas à se contrôler.

  -  Quest ce qui tes passé par la tête ? tu disparais sans rien dire à personne même pas à moi, sil tétait arrivé quelque chose comment on aurait fait pour te retrouver hein ? il suffit de te regarder pour savoir que tu ne talimente pas correctement et tu ne dors pas assez. Combien de temps encore comptes-tu vivre dans ses conditions ? tu as pensé à ton avenir au moins ?
  -  Oui bien sûr que jy pense, je vais à luniversité je te signale.
  -  Comment as-tu fais pour tinscrire ?
  -  Jai dix-neuf ans, je peux minscrire moi-même.
  -  Je parle de largent.
  -  Ah ça je travaille

        Il sarrêta et pris une bouffée dair.

  -  Pourquoi tu as fait ça Michelle ? Tu as cru que la rue te rendrait plus heureuse que ta maison ?
  -  Pas du tout javais pas du tout lintention de rester aussi longtemps.
  -  Alors quest-ce que tu attends pour revenir ?
  -  Que papa vienne me chercher.
  -  Pardon ?
  -  Je veux quil vienne me chercher pour que Victoria comprenne quelle ne prendra jamais ma place.
  -  Alors cétait pour ça, la boite à chaussure.
  -  Tu las trouvé ?
  -  Comment crois-tu que jai fait pour arriver jusquici ?
  -  Sil te plait dis-moi que tu las remise exactement là où tu las trouvé. Papa doit absolument la trouver.
  -  Oui, je lai remise sous ton lit.