Misaki

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Ma chère Misaki,

Normalement tu te souviens aussi bien que moi comment nous nous sommes rencontrés ou plutôt croisé, n'est-ce pas ? Pour les autres laisser moi vous le raconter,
Il y a quelques semaines je n'étais pas encore fixée sur mon choix donc je trouvais des endroits calme et peu fréquenté pour réfléchir/pleurer/souffrir en toute tranquillité et figurez-vous que même dans notre immense bahut c'est compliqué parce qu'entre les toilettes du 4ème étage qui sont squattés uniquement par des fumeurs et le foyer nord occupé par les largués il faut chercher mais j'ai trouvé mon salut (si je puis dire) dans deux endroits: la bibliothèque du 3ème étage et les toilettes à côté du bureau du CPE.
J'étais tranquille jusqu'à ce que, toi, ma chère Misaki arrive et me voit en larmes dans un coin,
Qu'auriez vous fait à ça place ? Vous m'auriez interrogé ? Soutenue ? Humiliée ? Au point où j'en étais toute réaction aurait mieux convenue que la tienne Misaki parce que toi tu m'as ignorée en toute simplicité.
Ton dédain m'a prouvé une chose, que je disparaisse ou non ça ne change rien, un fantôme dépressif reste un fantôme dépressif. Au fond c'était comme si j'étais déjà morte et incinérée.
Vous pouvez tous la remercier c'est aussi elle qui m'a donné l'idée de ces lettres, pour laisser une trace à ceux qui m'ont tué non pas comme une vengeance plutôt comme une apothéose. Si je ne peux pas m'offrir une mort spectaculaire, j'offre un souvenir impérissable à mes assassins comme un ultime feu d'artifice.

Misaki, je ne t'ai pas connu et j'ose espérer pour tes proches que tu n'es comme ça qu'avec les inconnus. Ne rien faire est pire que d'être coupable, ne soit plus la spectatrice silencieuse des douleurs des autres.

May, je signe toujours de mon nom.

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Pour ceux qui se demande "Que vient foutre un oppening dans le média ?!" C'est très simple la fille avec le bandeau sur l'œil s'appelle Misaki.
Sinon ma fiction vous plaît elle ?

Fifteen reasons to go to WonderlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant