Fifteen reasons to go to Wonderland

Miss Hernlight

Miss Hernlight,
Vous vous souvenez quand je suis venue vous voir parce que j'avais besoin d'aide ? J'étais désespérée, je vous ai tout raconter, j'ai pleuré, je me suis montrée tel quel, sans fard ni rien, je vous ai laissé contempler mes failles, fêlures, craquelures et mes fractures, j'ai admis toutes mes erreurs sans chercher à enfoncer quelqu'un, j'avais juste besoin d'aide. Au fond je ne souhaitais qu'une seule et unique chose: que vous m'envoyiez en thérapie à cause d'un état "préoccupant" mais vous n'avez rien fait. Par rien j'entends qu'il n'y a pas eu de suite, sur le moment vous m'avez écouté et vous m'avez donné vos impressions sur moi.
Vous avez remarqué que par rapport à mes camarades j'étais plus sombre, je paraissais plus loin. Il s'avère que j'étais là sans y être, mon corps était présent mais c'était bien le seul tout le reste était soit à penser à la mort soit à réfléchir à des concepts auxquels j'avais donné des noms absurdes, vous voulez savoir ce qui se passe dans le crâne d'une dépressive suicidaire ? Bien allons-y
- le matin j'aime bien manger des tartines grillées et regarder le grille-pain d'où le concept du grille-pain à savoir toutes les questions existentielles que je me suis posé en regardant mon grille-pain.
- figurez-vous que l'un des trucs qui m'a le plus tracassé depuis au moins un mois c'est ce que j'allais mettre dans mes lettres d'où le concept du feu d'artifice
- et pour finir le pire de tout c'est la question "et après ?", qui peut y répondre? On a pas le choix, pour savoir il faut y passer.
Voilà c'était pour vous dire que vous m'avez fait réaliser que ma place n'était plus ici et que pour mon bien partir était nécessaire. Ne culpabilisez pas trop c'est mon choix pas le votre.

May.