Chapitre 2

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TOC TOC TOC

Je cesse immédiatement de bouger à ce son. Qui cela peut être ? Je n'ai plus eu de visite depuis des années. Et qui s'invite chez les gens un dimanche soir ?
Après être sortis de l'hôpital hier, je me suis enfermée chez moi pour retrouver le calme et la sécurité de mon appart.

TOC TOC TOC

Je fixe ma porte d'entrée depuis le canapé de mon salon. Je n'ai plus aucune famille en vie. Je n'ai aucun ami. Et mes collègues de travail ne connaissent pas mon adresse. La seule personne ayant mon adresse est mon patron. Mais il ne viendrait jamais chez moi.

Et encore moins un dimanche soir !

TOC TOC TOC

Les coups se font plus fort. Le silence s'alourdit et l'air se charge en tension. L'angoisse me prend à nouveau aux tripes.

Encore ce mauvais pressentiment...

TOC TOC TOC

D'accord... La personne a l'air bien déterminée à attendre que j'ouvre. Je réunis tout mon courage pour me rendre jusqu'à la porte. Ce que j'aurai aimée que ma porte est un judas... Je me colle à la porte en parlant assez fort pour que la personne de l'autre côté m'entende.

— Qui est-ce ?

... : Je suis un collègue de l'agent McLlager. Je suis venu vous transmettre de nouvelles informations concernant les évènements de vendredi soir.

Mmh... quelque chose me dérange dans cette histoire.

— Pourquoi ne m'a-t-il pas contacté par téléphone ? Et pourquoi venir aussi tard ? Il est 22 heures passé !

Agent : Je ne fais que suivre les ordres madame. Veuillez ouvrir la porte s'il vous plait.

— Cela ne vous dérange pas si je passe d'abord un coup de fil à l'agent McLlager ? Je préfèrerai avoir sa confirmation. Quel est votre nom ?

Agent : Cela ne sera pas nécessaire, madame. Je peux vous prêter ma radio pour que vous le contactiez. Vous feriez mieux d'ouvrir la porte, cela sera plus pratique pour discuter.

— Non. Je vais contacter l'agent McLlager.

Je quitte mon poste derrière la porte pour venir attraper mon sac à main sur le comptoir de la cuisine. Je fouille dedans à la recherche de la carte de l'agent McLlager.

BOUM.

— AAAAAAAH...

J'hurle de peur à ce bruit de collision.

BOUM.

La terreur me traverse quand je réalise que l'homme derrière la porte tente de la défoncer.

BOUM. BOUM.

La porte tremble sur ses gongs.

Elle ne va pas tenir le coup !

Je passe la bandoulière de mon sac à main par-dessus ma tête et m'élance droit sur la fenêtre donnant sur les escaliers de secours. La porte s'écrase sur le sol à l'instant même où j'atterris de l'autre côté de la fenêtre.
Pendant une fraction de seconde, mon regard se connecte à celui de l'intrus. Il est grand. Costaud. Et le visage tordu par la colère.

FUIS !

Je me jette dans les escaliers en enfonçant ma main dans mon sac. Je fouille, à l'aveugle, à la recherche de mon téléphone.
Un énorme bruit derrière moi me fait comprendre que l'homme a passé ma fenêtre. J'accélère et saute plusieurs marches pour mettre autant de distance que possible entre nous.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Mes poumons sont en feu et ma vision est rendu flou par des points noirs, conséquence du manque d'oxygène correct.

DETTE DE VIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant