Chapitre 8

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Putain. De. Merde. Il l'a vraiment fait !

Mes yeux ne peuvent quitter le sac remplit d'argent. Sac ayant était déposé à ma porte ce matin.

Des putains de centaines de liasses de billet !

Merde alors ! Qu'est-ce qui je suis censée en faire maintenant ?

Règle numéro 1 : Ne jamais en parler aux fédéraux. Ils me prendront l'argent et il en est hors de question !

Sandro a respecté sa part du contrat. Il me faudra donc voler un Parrain. Facile, bien sûr.

Dans quoi me suis-je engagée ? Je ne sais même pas voler ! Alors voler un Parrain ? Putain !

Je ramasse le sac, mon téléphone et me dirige vers la salle de bain.

Un bain d'argent. Je veux un bain d'argent.

J'entre dans la baignoire toute habillée, m'y assois puis vide le sac sur moi.

Qui aurait pensé que 350 000 $ serait aussi lourd ?

Une fois bien installée dans la baignoire, j'attrape mon téléphone pour appeler Zaynir. Je prends une liasse de billet dans ma main pour la sentir pendant que les tonalités résonnent à mon oreille.

Ça n'a aucune odeur.

Zaynir : Ailyin ?

— As-tu de quoi compter une grosse somme d'argent ?

Zaynir : Oui. As-tu besoin de compter une grosse somme d'argent ?

— Je suis actuellement enseveli par 350 000 $.

Zaynir : Enseveli ?

L'étonnement est audible dans sa voix.

— Je suis dans un bain d'argent.

Est-ce moi ou être baignée dans de l'argent semble réellement bénéfique ?

Zaynir : Et si tu commençais par m'expliquer comment tu as fini avec 350 000$.

— Mmh mmh... laisse-moi une minute.

Je sors de la baignoire pour venir ouvrir le robinet du lavabo. J'active aussi l'eau de la douche.

Oui, parce que cette salle de bain contient une douche ET une baignoire. Les fédéraux se mettent bien quand ils sont en planque.

C'est peut-être de la paranoïa, mais avec Sandro passé à la maison lorsque je n'étais pas là, je ne préfère pas négliger la possibilité qu'il est placé des micros chez moi. Ce type est un bâtard que je refuse de sous-estimer.

Lorsque je suis certaine que le bruit de l'eau couvrira ma voix, je reprends ma place parmi les billets. Je baisse considérablement ma voix pour qu'elle soit à peine perceptible. 

— Sandro est passé à la maison hier soir.

Cette simple phrase attire l'attention complète de Zaynir.

Zaynir : Que voulait-il ?

— Parler de ma future rencontre avec le Parrain. Il m'a demandé de lui rendre un service.

Zaynir : Il t'a proposé de l'argent pour ça ?

— Non. Je lui ai fait savoir que je ne ferais rien sans bonne motivation. Nous nous sommes mis d'accord sur 700 000. Moitié de la somme avant le service et l'autre une fois le service rendu.

DETTE DE VIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant