Chapitre 24

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Je suis tirée de ma concentration par la sensation d'être observée. Je relève les yeux de mon ordinateur pour les poser sur l'homme à la porte du bureau.

— Dois-je te faire une conférence sur la façon dont il devient effrayant d'observer les gens après un certain temps ?

Dash Hilkovo pénètre le bureau en secouant la tête.

Dash : Je vais me passer de cette conférence. Kazimir n'est toujours pas présent ?

— Je lui ai donnée rendez-vous 15 minutes après ton arrivée.

Un simple regard de Dash me fait comprendre qu'il s'interroge sur cette action.

— J'ai pensée que tu préférerais arriver le premier. Avoir le temps de fouiller les lieux à la recherche du moindre signe d'embuscade.

Le léger rétrécissement de ses yeux me fait comprendre que ma supposition était juste.

Dash : Je suis certain que Kazimir aimerait la même courtoisie.

J'hoche la tête.

— Oui, c'est certain. Mais je pense qu'il me fait un minimum confiance après le temps qu'on a passés ensemble. Et, puisqu'il est celui qui a fait appel à mes services, il n'est que juste qu'il soit celui qui fasse preuve de confiance en te laissant arriver le premier.

Dash : C'est un point valable.

Il prend place sur l'un des fauteuils autour de la table. Cette place lui offre une vue parfaite sur toute la pièce.

Je termine la rédaction de mon mail - je suis en pleine finalisation d'un contrat - avant de couper mon ordinateur. Je ramasse un bloc-note avant de rejoindre Dash dans la partie salon du bureau.

— Passons en revue ce que tu espères obtenir de cet accord.

Sur la table devant lui, Dash se sert un verre d'eau frais et attrape l'une des gâteries disposées sur le plateau.
Il n'y a aucun alcool dans mon bureau, merci. Ni de café parce que beurk. J'ai cependant fait l'effort d'aller à la boulangerie.

— Une trêve temporaire, la mise en commun de vos ressources, une honnêteté totale et la promesse de ne pas agir sans l'aval de l'autre. C'est bien ça ?

Il acquiesce.

— Vous voulez tous deux la même chose. Si vous faites un effort aujourd'hui, vous devriez parvenir à un accord dès aujourd'hui. Bien que, je me dois de demander, est-ce qu'il me faut m'attendre à l'arrivée soudaine d'un de tes hommes ?

Dash : Non. Aucun risque de ce côté.

— Bien, je n'ai pas encore appris comment nettoyer le sang sur du tapis.

J'attrape l'un des éclairs aux chocolats présents sur la table.

Dash : De qui as-tu eu l'aide pour l'ouverture de ton affaire ?

— Les Parrains. Ils se sont plutôt bien investis dans mon entreprise.

Dash : Il est plutôt rare qu'ils le fassent. Habituellement, ils ne s'occupent pas des affaires des autres.

— Alors je dois être une chanceuse.

Dash : Tu dois l'être. J'ai parlé avec Zaynir hier. Il m'a raconté comment tu lui avais sauvée la vie.

— Depuis combien de temps vous connaissez-vous ?

Dash : Quelques années. Ce gamin a débarqué de nulle part et a foutu en l'air la signature d'un gros contrat.

DETTE DE VIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant