𝒔𝒐𝒍♬ :;

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Donc, il avait dit ça devant tout le monde ?

Je ne savais pas pour quelle raison particulière il avait fait ça, mais comme si je n'étais pas suffisamment embarrassé avec cette situation, je n'assumais plus rien, vraiment plus rien.

— Oh, c'était San ? Questionnait Hongjoong.

Wooyoung lui, du coin de l'œil je pouvais voir qu'il se pinçait les lèvres.
Je ne savais pas s'il était gêné pour moi, ou s'il avait envie d'en rire.

Mais bon, au moins il s'était souvenu de mon prénom.
L'élève à qui le maître allait donné des cours n'était plus un simple étranger, puisqu'il savait comment je m'appelais.

— Tes affaires sont avec toi ?

Je le regardais en me demandant s'il venait de s'adresser à moi et en voyant ses yeux me dévisager ainsi que les garçons, je m'étais dit qu'en effet, c'était à moi qu'il parlait.

— Euh o-oui...

Il soupira avant de ranger son téléphone dans poche intérieure de la veste de son uniforme.

— Viens.

Je le regardais se redresser en n'oubliant pas de prendre l'étui de son violon avec lui, avant de légèrement défroisser ses vêtements.

Comprenant visiblement qu'il m'attendait, je m'empressais de ranger mes affaires sous le regard curieux des garçons, avant de le rejoindre.

Lorsque j'étais enfin à sa hauteur, il lança un dernier coup d'œil aux garçons tandis que moi, je regardais surtout Wooyoung.

« Bonne chance », avait-il mimé à l'aide de ses lèvres.
Mon visage s'était tordu presque comme je sentais mon estomac se tordre.

J'appréhendais ce premier cours et si j'avais pu, j'aurais voulu qu'il n'ait jamais lieu.
Fallait croire qu'on obtenait pas tout ce qu'on voulait dans la vie, en plus de ne rien pouvoir contrôler.

Je suivis alors Yeosang, qui n'avait pas ouvert la bouche depuis que l'on s'était mis à marcher alors qu'une fois de plus, je me sentais être épié du regard.

— Pourquoi est-ce qu'ils arrêtent pas de me fixer ?

— T'aimes pas qu'on te regarde ? Demandait-il.

— N-non c'est pas ça. C'est juste qu'à force, ça devient pesant, avais-je répondu.

Je comprenais que nous étions arrivés devant l'auditorium lorsqu'il s'arrêta de marcher.

Regardant aux alentours, j'essayais de me souvenir de chaque détail pour que je puisse me souvenir d'où se trouvait cet auditorium.

C'était la solution la plus simple pour que je puisse me souvenir de quelque chose.
Observer tous les détails.
Parfois, ça fonctionnait aussi pour les personnes qui m'entouraient.

Il vérifia d'abord par la petite vitre des grandes portes en bois, que la salle était inoccupée, puis il appuya sur la poignée d'une des portes pour voir s'il elle s'ouvrait, mais rien.

Pourtant, lorsqu'il appuya sur l'autre, elle s'ouvrît.

Il l'ouvra suffisamment pour qu'il puisse entrer, me laissant là sans rien dire alors je le suivis.

La lumière du soleil passait par les grandes lucarnes qui se trouvaient en haut du mur, donnant à l'auditorium un air presque surréaliste.

— On n'a qu'une heure avant de devoir retourner en cours alors ne perdons pas de temps, me disait-il alors qu'il se dirigeait directement vers la scène.

𝙑𝙄𝙊𝙇𝙄𝙉𝙄𝙎𝙏 ; sansangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant