Parce que les mots sortaient de travers et que les phrases se déformaient, c'était à travers de vulgaires morceaux de papiers qu'ils s'échangeaient, que se retranscrivaient leurs maux.
Que là où les mots échouaient, la musique parlait.
Et le métro...
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J'avais envie de m'arracher les cheveux un par un. J'avais l'impression que quelque chose compressait mon cerveau.
Je ne savais pas si c'était l'alcool que j'avais encore dans le sang qui me faisait ressentir toutes ces choses, ou si c'était le fait que je me souvenais parfaitement de ce qui s'était passé hier soir. Je ne parvenais pas à croire que je lui avais dit tout cela.
J'avais honte, terriblement honte.
— Faut que je m'en aille, j'avais dit à Wooyoung qui était avec moi dans la cuisine.
— Tu veux aller où ?
— Je veux rentrer chez moi.
Il s'était mis à rire silencieusement avant de venir poser sa main sur sa bouche pour se forcer à se taire. Hongjoong, Seonghwa, Yunho et Yeosang dormaient encore. Jongho, Mingi, Wooyoung et moi étions les seuls à déjà être réveillé.
— Au risque de croiser ta mère et qu'elle te voit dans cet état ? Son visage était redevenu sérieux. Elles te sortent d'où tes envies suicidaires au juste ? Elle te voit comme ça t'es mort, mec.
Il avait raison. Je ne pouvais pas prendre le risque qu'elle me voit dans cet état. Je ne savais pas si elle était réellement à la maison mais je n'avais aucune envie de prendre des risques. Je n'avais pas les forces suffisantes pour me confronter à qui que ce soit.
— C'est quoi le souci, en fait ?
Je ne lui avais même pas expliqué pourquoi est-ce que je voulais autant fuir.
— Hier soir, j'ai dis des choses que je n'aurais jamais dû dire à Yeosang, je soupirais.
— J'ai trouvé ça curieux de sa part qu'il ait voulu te surveiller d'ailleurs, il avouait.
Effectivement. Pourquoi vouloir me surveiller après m'avoir craché ce truc à la figure ?
— Enfin, peu importe.
Je me tenais la tête de peur de finir par la cogner contre le plan de travail, alors Wooyoung patientait en attendant que je me calme. Ce qui s'était passé il y a quelques jours était une chose. Ce qui s'était passé hier soir, en était une autre.
Et par dessus tout, je m'étais condamné moi-même en disant de telles choses. Jamais je n'aurais dû dire ça.
C'était la première et la dernière fois que je buvais autant. Premièrement parce que mes maux de tête étaient atroces, et deuxièmement parce que je ne savais pas jusqu'où pouvait aller toutes ces vérités, tous ces secrets que je gardais pour moi.
