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« Pourquoi est-ce que personne n'était en colère, en train de pleurer et de jeter des bouteilles vides contre le mur ?
Pourquoi est-ce que tout le monde avait l'air si heureux comme s'il ne s'était rien passé ?
Parce que mon monde s'effondrait. »

Mes mains agrippant mes cheveux, j'avais un crayon dans la bouche alors que mes yeux se perdaient sur le blanc de la feuille de mon carnet.

Puis, ils se fermèrent.
Je n'arrivais toujours pas à croire que je lui avais dit ça.

Ça n'avait aucun sens.
Il n'avait peut-être même pas compris pourquoi est-ce que j'ai dit ça, tout comme moi.
En réalité, je ne savais pas pourquoi j'avais dit ça.

Tout ce que je savais, c'était qu'on devait se retrouver ce soir pour notre cours habituel.
Il n'avait pas eu lieu depuis plusieurs semaines déjà à cause de nos indisponibilités mais aujourd'hui, il tombait très mal.

J'avais profité de cette journée de libre pour pouvoir me poser sur une table dans un parc pas loin de l'école.
C'était Wooyoung qui m'en avait parlé.

Il m'avait dit que ça me ferait certainement du bien d'y aller de temps en temps.

— Ah ! J'ai oublié de te raconter, il me disait.

— Quoi ? J'avais tourné la tête vers lui.

— Y'a quelques jours, tu sais quand tu m'as dit que Yeosang avait débarqué à l'infirmerie ?

Je fronçais les sourcils.

— Ouais ? Pourquoi tu me-

— Shhh, il posa son index sur mes lèvres pour m'obliger à me taire.

— Laisse-moi te dire pourquoi je te parle de ça avant que tu ne montes sur tes grands chevaux, tu veux ?

— Ok, je soufflais.

— Avant qu'il vienne te voir, il était dans les escaliers en train de parler avec un mec de sa classe je crois, il commençait à m'expliquer. Sauf qu'il avait l'air pressé mais il faisait tout pour le retenir. Donc il s'est énervé et l'a presque poussé dans les escaliers.

Yeosang était donc capable de faire ce genre de choses ? Étonnant, ce n'était pas aussi surprenant que ça en avait l'air quand j'y pensais.

— C'est tout ? Je demandais.

— Non, des gens ont réussi à le rattraper avant qu'il se mange toutes les marches.

J'en rigolais presque à cause de la façon dont Wooyoung m'expliquait ce qui s'était passé.

— D'accord, je haussais les épaules. Mais ça ne m'explique toujours pas pourquoi est-ce que tu me dis tout ça.

— Je vais éclairer ta petite lanterne puisque t'as pas l'air de comprendre, il soupirait. S'il était dans un tel état c'était parce qu'il voulait s'assurer que tu allais bien, il souriait, maintenant.

— Il quoi ? Je rigolais avant de reprendre mon sérieux. Arrête de dire n'importe quoi.

— Je dis la vérité ! Il essayait de se justifier. J'ai assisté à toute la scène.

— Ouais et ? Tu n'avais pas le réel contexte de ce qui s'est passé, je lui expliquais.

— Si. Parce que je l'ai vu se diriger en direction de l'infirmerie juste après.

𝙑𝙄𝙊𝙇𝙄𝙉𝙄𝙎𝙏 ; sansangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant