Parce que les mots sortaient de travers et que les phrases se déformaient, c'était à travers de vulgaires morceaux de papiers qu'ils s'échangeaient, que se retranscrivaient leurs maux.
Que là où les mots échouaient, la musique parlait.
Et le métro...
Je vous encourage à lire ce chapitre en écoutant la chanson qui se trouve dans le média :)
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La veille ; Namhae, Fiddler : 21h43
Assis à une table de restaurant, ma tête reposait dans le creux de ma main, alors que je le regardais manger le bœuf épicé qu'il avait tant attendu.
Un fin sourire prit place sur mon visage, tous les lustres au plafond venant créer cet atmosphère angélique autour de lui. J'avais même l'impression de rêver, si je devais être honnête.
— T'aimes pas ton plat ? Il releva lentement la tête vers moi.
Presque comme s'il m'avait aidé à reposer les pieds sur terre, je tenais plus fermement les baguettes que j'avais entre les doigts.
— S-si, il est délicieux, j'avais presque murmuré.
Il pouffa légèrement, puis avala une gorgée de sa soupe aux poissons.
Sous cet aspect, tout semblait parfait. En réalité, je ne pouvais pas mentir en disant que ce n'était pas le cas. Pourtant la raison de notre venue ici, était parce que Seonghwa voulait se saouler.
Il y avait au moins trois bouteilles de soju à côté de lui alors que je n'avais même pas bu la moitié de la mienne. Et nos repas, venaient tout juste d'arriver sur notre table.
Je me raclais la gorge, avant de venir découper en morceau la viande qui était en train de griller sur le grill qui se trouvait au milieu de notre table.
Puis, avec mes baguettes, j'en avais pris quelques-uns pour venir les poser dans son bol de riz.
— Ta semaine était si mauvaise que ça ? J'avais osé demander.
— Non, pourquoi ?
— Tu vas me dire que tu bois autant, juste parce que t'aimes ça ?
On ne parlait pas trop de nos vies privées. Enfin, si. Mais chacun avait ses limites. Lui, plus que moi.
Et tout cela, je le respectais mais parfois j'avais du mal à le suivre. Boire autant d'alcool alors qu'il n'allait pas atteindre la majorité avant l'année prochaine, me dépassait.
Je ne savais même pas comment il faisait pour réussir à s'en procurer alors même qu'il n'avait pas l'âge légal. Tout cela me perturbait, mais je savais que ce n'était pas le moment idéal pour oser abordé le sujet.
Je n'avais pas la moindre idée de s'il allait un jour se présenter, mais juste vivre l'instant présent sans réellement se soucier de quoi que ce soit, me faisait du bien.
Hormis San, je pouvais vraiment sortir avec une personne, en tête à tête. Ce genre de choses ne m'arrivaient que très peu.
En fait, j'avais toujours eu tendance à vouloir sortir avec des groupes de personnes pour éviter que l'on ne se concentre trop sur moi. Pour éviter toutes ces questions personnelles qui allaient sans doute finir par faire surface.
