Parce que les mots sortaient de travers et que les phrases se déformaient, c'était à travers de vulgaires morceaux de papiers qu'ils s'échangeaient, que se retranscrivaient leurs maux.
Que là où les mots échouaient, la musique parlait.
Et le métro...
Je vous recommande la lecture du média pour vous plonger dans le mood de ce chapitre :)
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Namhae : 15h32
Mes pieds trainaient dans le gravier dans lequel je marchais, je n'avais pas envie d'aller au centre d'arcade ce soir. Mais comme toujours, derrière chaque refus se cachait des supplications de la part des garçons.
Ils voulaient vraiment fêter le fait que nous étions tous sélectionnés pour faire partie de l'orchestre. Je me disais que s'affaler dans un canapé autour d'une bonne pizza suffisait amplement mais il faut toujours fêter les choses en grand, d'après ce que l'on m'avait dit.
— J'aurais pu être assis devant mon bureau en train de composer là, je soupirais.
— Certes, mais ce n'est pas en restant assis devant ton bureau que l'inspiration te viendra pour autant, m'expliqua Wooyoung.
— Je n'ai jamais dit que j'étais en manque d'inspiration.
— Oui, mais au moins le moment venu tu pourras pas le dire puisque je t'ai fait découvrir tous les endroits possibles et inimaginables pour ne jamais être en manque d'inspiration.
Je levais les yeux au ciel face à sa remarque. Je n'avais jamais pensé ce que cela pourrait me faire, d'être en manque d'inspiration.
Tout comme le syndrome de la page blanche pour les auteurs, je redoutais le jour où je pourrais être confronté à cela. Rien que d'y penser, je me sentais être envahit de sueur froides.
Intérieurement, je me disais que je devrais peut-être le remercier de faire autant attention à moi, d'essayer de faire de sorte à ce que je ne manque jamais d'inspiration. Mais si je le remerciais alors que toutes ces sorties, ne m'auront finalement pas aidé à éviter le manque d'inspiration ?
Je le ferais si cela serait amené à se produire, pas avant. Sinon, dire « merci » perdrait de son utilité, et ne servirait à rien.
Dans le bus depuis dix minutes déjà, je regarde aux alentours mais finit par me rendre compte bien trop tard après que l'on venait tout juste de quitter Namhae.
Rapidement, je me tournais vers qui regardait le paysage défiler sous yeux alors que je venais de brutalement le secouer de gauche à droite.
— Pourquoi on quitte Namhae ? Mon coeur pulsait bien trop vite.
L'idée de quitter la ville me rendait presque fou sans réellement savoir pourquoi. Quitter la ville m'inquiétait, comme si j'avais peu de chance d'y retourner par la suite.
— Calme toi, il n'y a pas d'arcade à Namhae, pour ça faut aller à Séoul, il me dévisageait.
Séoul ? Je n'y avais jamais mis les pieds. Je pensais découvrir la ville quand l'orchestre irait jouer dans son auditorium, pas avant.
