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Il s'est endormi sur le canapé. Il a l'air vraiment bien assoupi. Ça m'arrange. Je peux entamé mon plan.

J'ai réussi à lui faire croire que j'acceptais sa proposition. Comme il peut être dupe.

Est-ce l'amour qui l'a détruit à ce point là ?

Je le regarde dormir. Je ne ressens plus rien. C'est une certitude cette fois. J'ai même du mal à imaginer que j'ai pu sincèrement l'aimer un jour.

J'enfile tout doucement mes chaussures et mon manteau.

J'attrape ensuite le vinyle qui se trouve sur le comptoir, Hotel California des Eagles. Je ne sais pas exactement quand est-ce que je l'ai acheté, mais je l'ai depuis un certain temps et il a, pour moi, une valeur inestimable. Je ne le laisserais ici sous aucun prétexte.

Je me sens un peu salit d'avoir accepté ce marché, mais en même temps il ne tient pas vraiment vu les circonstances actuelles.

Roger a sûrement dû m'appeler en vain dans la soirée, ça me rempli sincèrement de tristesse. Il doit s'inquiéter et je n'aime pas ça. Je le rappellerai demain à la première heure pour sûr.

J'ouvre la porte avec la clé qui se trouvait accrochée juste à côté et m'échappe de ma prison.

Libre !

Ce n'était pas si compliqué finalement.

Je peux rentrer chez moi maintenant, sans crainte.

***

"Roger !"

"Ophelia enfin !"

"Comment ça va ?"

"C'est à moi te de poser la question, il y avait un truc qui n'allait pas hier soir ?"

Je devrais lui dire, mais...

"Je me suis endormie c'est tout. Je suis vraiment désolée j'étais épuisée."

Ce mensonge me coûtera, je le sais déjà.

"J'étais inquiet, mais si tout va bien alors je vais bien."

Un silence s'installe.

"Et avec les gars ??"

"Super ! Ça va super. On était complet encore hier soir."

"Tu me montreras des photos, j'ai si hâte que tu rentres."

"Et moi dont, je ne pourrais plus te lâcher une fois revenu chez toi."

Je souris. Alors c'est ça l'amour ?

Mon four sonne.

"Roger je vais devoir te laisser, mes gâteaux vont cramer."

"Pas de soucis, le temps allait finir dans tous les cas avec le téléphone de l'hôtel."

"Passe une bonne journée Roger Taylor."

"Et vous donc, je penserais fort à toi."

Je rigole doucement dans un souffle.

"Je t'aime." je chuchote.

"Je t'-"

Le téléphone coupe.

L'ironie de la situation me fait sourire de plus bel. On est si niait quand j'y pense. Mais je pense que j'aime ça.

Quand je repense à ma soirée d'hier soir, je me demande comment Tony a dû réagir. A-t-il été en colère ? déçu ? je ne le saurais surement jamais. Il risque de m'appeler ce soir, je le sais. Je ne répondrais pas. A quoi bon ?

J'ai donc fait des gâteaux ce matin pour aller rejoindre une amie que je me suis faite à mon cours. C'est elle qui était venue me parler. Elle avait l'air plutôt sympa, je me suis dis que sortir ne me ferais pas de mal.

***

Cette fille est vraiment sympa, elle s'appelle Chrissie d'ailleurs. C'était cool de voir quelqu'un et de parler ensemble. On a vraiment parlé de tout et de rien. Elle m'a en même temps dis que mes gâteaux était très bons.

Je viens à peine de rentrer. Le jour se couche dehors et les arbres sont bien tristes. Un peu comme moi. Les garçons me manque. Je ne pensais pas qu'ils pouvaient me manquer autant.

Et Roger, loin de lui ça ne peut que être compliqué. Et si quand il revenait on avait perdu notre magie ou je ne sais quoi ? Si on avait perdu cette connexion ?

Je suis à présent sur mon canapé, je lis un livre que j'ai retrouvé il n'y a pas si longtemps. Je n'ai pas encore très bien compris l'histoire mais il fait passer le temps. Il pleut sur ma fenêtre maintenant, il fait presque nuit. C'est bientôt l'heure du dîné.

Soudain, le téléphone retentit dans mon entrée.

Je sursaute.

Je sais déjà qui c'est. Mais si ça n'était pas qui je pensais que ça serait ? Si c'était juste Roger ?

Tony a réussi à me créer une angoisse que je ne croyais même pas possible.

Dringgg...

Il ne reste que 3 sonneries avant que le téléphone se réteingne.

Je me lève alors de où j'étais assise et me dirige vers le bruit. Je me trouve maintenant en face de l'objet.

Dringgg...

Je devrais décrocher. Non, je ne devrais pas. Si ?

Drin-

"Allô ?"

Je ne pouvais pas le laisser s'éteindre...

"Ophelia ! J'ai cru que tu ne répondrais jamais !"

Je souffle un bon coup. Je suis vraiment bête.

"Roger si tu pouvais savoir à quel point je suis heureuse de t'entendre, comment vas-tu depuis ce matin ??"

Il me raconte sa journée, comme habituellement. Je suis si soulagée.

Somebody To Love Où les histoires vivent. Découvrez maintenant