14

144 10 5
                                    

Le matin est bizarrement plaisible. Je me réveil dans le lit de mon ami. Cependant, mon ami n'y figure pas.

J'arrête tout tout de suite, il ne s'est rien passé. Je suis allée me coucher après avoir longtemps parler avec Roger. Mais nous n'avons pas parler de la situation, nous avons parler du beau temps et de leurs musiques. Ça m'a fait du bien de penser à autre chose rien qu'un instant.

En sortant de la chambre je vois directement Roger, sur le canapé et endormi. Il avait dit me rejoindre plus tard mais est finalement resté dans le salon.

Brian ne semble toujours pas dans les parages.

Je me dirige dans la cuisine. Aïe, ma jambe me fait encore un mal de chien. J'attrape les cornflakes comme une vieille habitude et m'en sert un bol. Je m'en vais ensuite sur le balcon et m'asseoie.

Le ciel est beau, parsemé de petits nuages. Il va encore faire beau aujourd'hui.

Le blond vient interrompre mes pensées.

"Tu sais-"

"Que c'est à moi normalement ?" Dis je en l'imitant.

Il sourit.

"C'est presque flippant que tu me connaisse autant." Dit il en s'asseyant.

Il pioche dans mon, son ? Son bol. Il allume ensuite un cigarette entre ses lèvres. Je le regarde dans son action et lui regarde devant lui.

Il me tend alors la cigarette tout en continuant de regarder l'horizon.

"On dirait une scène de film." J'affirme en prenant la cigarette d'entre ses doigts.

Il sourit et souffle la fumée qui était dans ses poumons juste avant.

"Tu te rappelles quand je t'avais passé ma cigarette la première fois ?"

"Alors là pas du tout..." Dis je avec un faux air confuse.

Bien sûr que je m'en souviens, Rog.

"C'est un peu comme si nos lèvres se touchaient, sans vraiment se toucher pour autant."

Je retourne ma tête vers le paysage. Je ne veux pas affronter son regard. Je perdrais tout mes moyens. Ce qu'il vient de dire, c'est un message ? Ou une simple remarque.

"C'est pas faux." Je finis par répondre.

Je repense alors à notre baisé d'hier après midi, et si pour moi aussi ça voulait dire quelque chose. Il est clair que Roger m'aime. Je l'aime aussi, mais est-ce de la même manière ?

La façon dont il m'a embrassé repasse en boucle dans ma tête. Je rougis inconsciemment et Roger le remarque.

"À quoi tu penses ?"

Mince. Je suis sensée répondre quoi ? Ouais, alors je pensais au moment où tu m'a embrassé hier, et qu'était vraiment incroyable quand on y repense.

...

Merde, c'était incroyable ?

"Rien... Enfin-"

Je me tourne un peu vers lui et le regarde. Il ne comprend pas pourquoi je fais ça. Ça se voit. Il attend que je dise quelque chose. J'en ai marre de réfléchir.

"En fait t'avais raison."

Son sourire se dessine sur son visage.

"À propos ?" Dit il en attendant encore une fois ma réponse.

"Attend c'était quoi déjà ta phrase ?"

"Ma phrase ?" Il répète.

Je me rapproche de lui, peut-être un peu trop.

"Ah oui c'est ça... Et puis merde ?"

Il me regarde droit dans les yeux et sourit. C'est au même moment que je rapproche son visage du mien. Nos lèvres se touchent, presque naturellement. Il ne me repousse pas. Ce baisé est passionnel, réel. Ça fait du bien de regarder la réalité en face.

Je vois la différence maintenant.

Depuis le début tout était devant moi et j'ai préféré m'enfermer plutôt que de l'admettre.

Je me sens bien avec Roger, c'est évident. Je suis vraiment bête.

On éloigne nos visages à contre cœur.

"Wow. Si je m'attendais à ça." Dit le blond en se rappuyant dos contre le mur.

Je rigole nerveusement. Que sommes nous maintenant ?

Je ne sais pas vraiment comment agir maintenant alors je me contente de lui repasser la cigarette qui continuait à se consumer entre mes doigts.

On ne parle plus. Le silence n'est pourtant pas pesant, il est léger, agréable.

Roger attrape délicatement ma main qui est de son côté et la prend dans la sienne. Il joue un peu avec. Nous regardons tous les deux le même paysage qui n'a pas bougé depuis tout à l'heure.

Les gens s'affolent dans la rue. L'heure est bientôt au travail pour la plupart. Certains ont un casque, d'autres une casquette. Chacun d'entre eux sont si différents.

La cigarette se termine finalement dans ma main après avoir passé de la sienne à la mienne jusqu'à sa fin. Je l'écrase doucement et me relève.

"Tu vas où ?" Dit le blond, presque surpris.

"Il faut que j'aille ranger à l'appart'..."

"Laisse moi t'emmener."

Je le regarde et hésite. Je n'ai pas envie qu'il voit les bout de verres par terre. Les assiettes qui sont restées figer sur la table. Les affaires de Tony qui doivent encore trainer partout.

Dans un autre sens, il serait peut-être plus prudent qu'il vienne, pour m'aider.

"Si tu insiste." Je finis pas dire.

Il se lève alors à son tour.

Somebody To Love Où les histoires vivent. Découvrez maintenant