Somebody To Love

11

"je suis fatiguée c'est tout."

Je détourne le regard de la route et le regarde d'un air perplexe. Je ne crois pas à cette excuse, et il le sait.

"Roger je m'inquiète."

Cette fois il me regarde.

"Ah bon ?"

"Arrête.. à t'entendre depuis tout à l'heure on dirait que je suis un monstre envers toi."

"C'est pas toi le monstre Ophélia."

Je soupire.

"On va pas ravoir la même discussion en boucle ?"

Il soupire à son tour.

"Si seulement tu pouvais le voir comme on le voit nous."

"On ?"

"Avec les gars, Ophelia on sait que y a un truc qui va pas entre vous."

Je laisse un blanc. Comment ça les gars ? Ils en pensent pas moins au sujet de mon copain ? Ce n'est pas possible. Roger est bourré. Il n'est pas au clair avec son esprit.

"Les gars ?" Je reprends.

"Oui, ils ont finis par être d'accord avec moi, Tony n'est pas un gars bien."

"Roger... Vous ne le connaissez pas."

"Bien sûr que si, c'est toi qui ne le connait pas."

C'est toi qui ne le connait pas. Cette phrase tourne dans ma tête.

"Merde Ophélia ! Ouvre les yeux !"

Je le regarde, surprise. Il me fait peur quand il est comme ça. L'alcool semble l'emporter.

"Tu veux dire quoi Roger ?"

"Quand est ce que tu vas te rendre compte que c'est qu'un con ????" Dit il plus fort.

"Ne dis pas ça." Je chuchote.

"Putain merde Ophe !"

Je sursaute presque sur ces mots. J'arrête la voiture sur le parking devant l'immeuble de Roger.

"On est arrivés." Dis-je sur un ton neutre tout en balayant la larme qui commençait à couler sur ma joue.

"Je t'appelle demain, va te reposer." Dit-il en ouvrant sa portière.

On dirait presque un sage qui parle avec cette phrase. Je suis énervée, en colère. Triste ? Je ne sais pas vraiment.

Merde, je t'appelle, Tony !

"Je suis sur que tu n'es pas si bête." Finit il par dire avant de s'éloigner en direction de chez lui.

Putain Roger ! Qu'est ce qu'il va pas chez lui ? Même pas un merci.

***

J'ouvre la porte de chez moi, et attrape directement je téléphone de l'entrée afin de rappeler Tony qui avait dû appeler quand j'étais avec Roger.

Le téléphone sonne dans le vide, personne ne répond. Je soupire et le repose sur son socle.

Je commence à délacer mes chaussures tout en rentrant davantage chez moi.

Je sursaute à la vu de mon copain sur mon canapé.

"Merde Tony tu m'a fait peur ! Qu'est ce que tu fais là ?"

"Ophelia t'étais où ?"

Si je lui dis que j'étais avec Roger il va me tuer. Je joue la carte de la débilité.

"Comment ça ?"

"J'ai appelé 3 fois, personne au bout du fil. J'ai décidé de venir pour voir s'il ne t'étais pas arrivé quelque chose et je ne te trouve même pas chez toi. Je sais pas si t'imagine à quel point j'ai pu m'inquiéter."

"Si, désolée..."

"Alors je te repose la question, t'étais où ?"

Qu'est ce que je peux lui dire ? Autant dire la vérité.

"J'étais avec Roger."

"QUOI ? Putain Ophelia tu plaisantes ?"

"Je te promets que ce n'est pas ce que tu crois." Dis-je en essayant de le rassoir sur le canapé.

"Qu'est ce que tu foutais avec ce connard ?"

"Tony..."

Il commence à s'énerver d'autant plus, si seulement il pouvait m'écouter.

"Il avait besoin d'aide, je reste son amie après tout..."

"Ophelia, à peine je pars tu cours rejoindre ton amant, je ne suis pas dupe."

"Tu ne comprends pas !"

"Si au contraire."

J'en ai marre. Qu'est-ce qu'ils ont tous ce soir à me reprocher des choses.

"Je suis fatiguée."

Il me regarde alors avec un air confus. Pour ce soir, je n'en n'ai plus rien à faire de ce qu'ils pensent, tous les deux. Je suis épuisée de tout ça.

"Ophelia je t'aime..."

Je sais Tony, je t'aime aussi. On va surmonter tout ça, tous les deux. Tout ça est ridicule, on le sait.

"Je t'aime aussi..."

"Ne me fais plus de frayeurs comme celle là ok ?"

"Ok."

Son sourire reviens. Il s'approche de moi et me prends dans ses bras. Je me laisse faire. Est ce que je l'aime vraiment ? On pourrait nous comparer à deux aimants. On ne peux pas se séparer l'un de l'autre si nous sommes proches.

Nous sommes finalement allez nous coucher paisiblement tard dans la nuit. Je me suis posée contre son torse et lui passe sa main dans mon dos. La nuit est calme.