Partie 21 - Le retour.

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« Eh, mon petit chat... Tu te réveilles ? »

Il ouvrit les yeux avec difficulté en entendant une voix douce l'appeler lorsqu'il se réveilla. Guillaume. Ses yeux eurent du mal à s'adapter à la lumière soudaine quand il ouvrit ces derniers, mais après un court moment d'adaptation, sa vision se fit plus nette. Il cherche aussitôt le plus grand du regard, ayant entendu sa voix l'appeler, et ses yeux fatigués se posèrent immédiatement sur lui, ce dernier étant près de lui. Il remarqua que Guillaume était assis sur une chaise à ses côtés et derrière lui, il aperçut ses amis, semblant soucieux. Tout le monde était là. Et ils avaient l'air inquiets. Pour lui ?

« T'arrives à émerger ? entendit-il Guillaume lui demander en riant doucement et il se tourna vers lui de nouveau.

— Gui... llaume...? dit-il doucement et ce dernier hocha la tête en lui souriant doucement.

— Oui, c'est moi. Comment tu te sens, mon chat ?

— Comment je... me sens...? répéta-t-il avant de froncer les sourcils. Je crois... que ça va... »

Il fit une grimace de douleur lorsqu'il fronça les sourcils et porta une main à son arcade sourcilière, l'endroit où ça le lançait. Qu'est-ce qu'il avait ?

« Tu t'es ouvert en tombant. Je t'ai soigné dès qu'on est rentrés et ça ne t'a même pas réveillé.

— Soigné...? Mais... qu'est-ce que j'ai ? balbutia-t-il, perdu, avant de tourner la tête pour balayer la pièce dans laquelle il était. Je ne suis plus... au labo...? Qu'est-ce qu'il s'est passé...? Je ne me souviens... plus très bien... Est-ce que vous êtes venus me chercher ?

— T'es dans ta chambre, Aurél. On t'a ramené dedans quand tu t'es évanoui, lui dit Matthieu derrière Guillaume et il lui lança un regard légèrement inquiet en l'entendant dire ça.

— Évanoui...? Mais... quand ça...?

— Tu ne te souviens pas ? lui demanda Claude en rejoignant Guillaume près de son lit et il jeta un regard inquiet à ce dernier avant de secouer la tête doucement.

— Non... Pas vraiment... Pas... de tout.

— Aurél, qu'est-ce que c'est la dernière chose dont tu te rappelles ? » lui demanda alors Guillaume et il se retourna vers lui avant de se plonger dans ses souvenirs.

La dernière chose ? Il s'était réveillé au sol, déboussolé, puis s'était relevé malgré sa douleur en voyant Julien écraser l'épaule de Guillaume avec son pied. Ensuite, il lui avait crié d'arrêter et quand Julien ne l'avait pas écouté, disant même qu'il allait tuer Guillaume, il s'était concentré afin de trouver en lui la force d'utiliser ses facultés. Il avait senti une grande énergie prendre possession de lui lorsqu'il les avait trouvées à l'intérieur de lui et après, plus rien. Le trou noir. Il devait avoir perdu contact avec la réalité, comme à chaque fois qu'il utilisait ces derniers à une trop grande échelle.

« Julien. Il t'a fait du mal, dit-il alors en se rappelant de cela. Guillaume, est-ce que tu vas bien ?

— Un peu amoché, mais ça va. Tout fonctionne.

— Mais si t'es dans cet état... Ton épaule...! s'exclama-t-il en se rappelant de cette dernière qu'il avait vue Julien écraser sous son pied. Est-ce qu'elle est blessée ? Je crois... qu'elle saignait, non ?

— Ce connard m'a tiré dans l'épaule, c'est pour ça, lui expliqua Guillaume et il écarquilla les yeux en l'entendant dire ça. Mais tout va bien, Aurél, je te promets.

— Non... Il t'a tiré dessus ? Dans l'épaule ?

— Et aussi dans le dos, marmonna Ablaye derrière Guillaume et il vit ce dernier se tourner pour jeter un regard désapprobateur à son ami. Quoi ? S'il avait visé quelques centimètres à peine à côté, t'aurais pu finir tétraplégique, mec. C'est sérieux.

— Tétra... répéta-t-il avant d'attraper soudainement la main du plus grand. Guillaume...! Tu m'as dit un peu...! »

Il plongea son regard soucieux dans celui, surpris, du plus grand et ce dernier baissa la tête pour regarder leurs deux mains jointes avant de relever celle-ci pour le regarder :

« Aurél... Ça aurait pu être très grave, oui, c'est vrai... Mais je m'en suis sorti. On s'en est sortis. Et c'est le principal.

— Non... C'est de ma faute... Comment tu as su... où me trouver...?

— T'es apparu dans mon rêve et j'ai compris immédiatement où tu étais. Je suis vraiment trop con de pas y avoir pensé avant. De ne pas m'être souvenu avant. Je suis tellement désolé.

— Pourquoi...? balbutia-t-il en se mettant à sangloter, se sentant irrémédiablement coupable detre entré en contact avec Guillaume, ce qui l'avait amené à être blessé. Je n'ai même pas fait exprès... Et les risques que t'as encourus pour moi... Toi... Comme tes amis... Tout est de ma faute. J'aurais pu vous tuer. Vous auriez pu mourir à cause de moi...

— Non, non, non... Eh, Aurél... l'appela Guillaume en attrapant son visage de ses mains et il le regarda à travers ses larmes. Ce qu'on a fait, c'était en connaissance de cause. On savait que ça allait être dangereux, hein.  Mais tu es important pour nous, ok ? Alors je pense parler pour tout le monde en t'assurant qu'on serait venus à ton secours même si on savait que ça allait être aussi dangereux. Je le referai un milliard de fois pour ma part, tant que je sais que tu es en sécurité grâce à ça. Ok ? »

Il observa longuement Guillaume à travers ses larmes, se demandant ce qu'il avait bien fait pour avoir la chance d'avoir quelqu'un comme lui dans sa vie, avant de hocher la tête. Il renifla doucement, essayant d'arrêter ses sanglots, puis vint se blottir contre le plus grand, celui-ci l'accueillant aussitôt dans ses bras. Il se sentait tellement bien ainsi, tout contre lui et dans sa chaleur. Guillaume le faisait tellement se sentir en sécurité. Il le rassurait.

Fiction OrelxGringe - Asile. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant