Chapitre 2 - #ImSorry

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Chantal : Au Pair est un job d'une année ou plus, vous êtes une baby-sitter, vous êtes logés chez la famille d'accueil, vous êtes nourris, payés et blanchit, en échange de vous occuper des enfants, les emmener à l'écoles, les lever le matin.. Un petit job pour les futures mamans.


Elza : Ah.. d'accord. Je vois. Je vous rappellerais, parce que là, j'ai pas le temps du tout...


Chantal : Bien..Bonne journée made...


Elle avait à peine terminé sa phrase que j'avais déjà raccroché et reposé mon portable sur la table de chevet. Tout était noir dans cette chambre, il n'y avait pas de bruits, les faibles rayons lumineux essayaient de pénétrer entre ses quatre murs. Impossible de me rendormir, je me mettais à réfléchir une nouvelle fois sur mon avenir. Eh merde, Elza Chapuit la dépressive ne vivra jamais une belle journée sans se soucier de son avenir.


On toqua soudainement à la porte. Mais, à quoi cela sert puisque ma mère rentra de suite dans la chambre sans me laisser dire " entrééééé "


Elza : Bah, t'es pas au boulot ?

Maman : Enfile un jogging et descend s'il te plait.

Elza : Pourquoi faire ?


La porte se referma.

Vu le ton de sa voix, je vous cache pas que j'étais très anxieuse. Elle n'essayait même pas de paraître un peu plus douce, c'était clair et précis. J'enfilai donc ma " tenue de combat " et descendis au rez de chaussé retrouver mon père, AÏE, ma mère AÏE, et mon petit frère, AÏE, et l'iPad affichant mon tweet qui parle de mon 4.........AÏE.


Elza : Bonjour tout le monde, bien dormi ?

Papa : Tu demanderas ça à tes abonnés Twitter.


Mon petit frère en rit.


Elza : Tu veux quoi toi à rire sale clochard ?


Florian ne broncha pas, mais le regard noir de ma mère me fit taire.


Maman : Ca fait quoi d'avoir eu 4 un oral d'anglais de BAC ?

Elza : La même sensation que d'avoir été refusé dans tous les BTS.


Mes parents levèrent tout deux la tête, sortant un léger soupire. Mon père s'en frottait même le visage, vous savez ce genre de geste qui dit " Toi, je t'en mettrais bien une... mais...."


Maman : Tu te rends compte que tu n'as rien et que ta vie est foutue là Elza ? Est-ce que tu as conscience que tu n'as aucune dernière chance, aucun BTS, aucune fac, RIEN. C'est pas comme ça que l'on t'a élevé Elza, on s'est toujours sacrifié pour te donner le meilleur et...


Je sentais la pression venir peu à peu, ses nerfs se relâchant avec une larme, puis deux, s'effondrant... Mon père et Florian se rapprochèrent d'elle, la câlinant, me laissant en bout de table, les bras croisés, perdu entre mes sentiments et mes émotions, le coeur palpitant, explosant, un mal au ventre de chien. La vérité exposée au grand jour.

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