Chapitre 15 - Coup de foudre à Lower Hutt.

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Nous étions encore sur la plage, et cela depuis une heure, on ne cessait de discuter de tout et de rien, on en avait même profiter pour faire le constat sans se tirer les verres du nez.


Elza : J'ai envie de retourner en France...


Peter : Tu te plais pas ici ?


Elza : Si.. C'est un truc de fou que je vis ici, mais je sais que mon frère a besoin de moi, et je préfère être là pour lui.


Peter : Pourquoi ce serait forcément à toi de revenir, pourquoi ton frère ne viendrait pas ici ? Parce qu'en conclusion, tout ce que ton frère veut, c'est se changer les idées, et c'est pas en restant à Toulouse que ça va se faire, il sera encore plus dépressif qu'autre chose, alors fais le venir, et reste ici toi.


Elza : Tu dis surtout ça parce que ça te ferait chier que je parte ?


Peter : Ouais aussi.


Je ris, et baissai la tête. Je me sentais tellement timide face à lui, il me faisait perdre tous mes moyens, comme à mon oral de bac où j'ai eu 4 par exemple, où le jour du permis...


Elza : Je veux juste savoir.. Mais l'accident de ton frère.. ça.. c'est .. enfin, je suis désolée, mais j'ose pas demandé, on se connait à peine..


Peter : Tu veux savoir quoi ?


Elza : bah.. tout...


Ok, ça ne se faisait carrément pas ce que je demandai, mais j'étais tellement intriguée, et je voulais comprendre le tout...


Peter : C'était le lendemain de notre 14ième anniversaire. Mon frère, Don, jouait déjà au rugby, alors que moi je ne jouais toujours pas. Mes parents lui avaient payé une place pour assister à un match Nouvelle-Zélande - Japon.


Il eut le sourire quand il dit ça, tout en regardant les étoiles, allongé sur sa veste dans le sable.


Peter : Je me souviens qu'il disait que c'était le plus beau jour de sa vie. Mes parents ne pouvaient malheureusement pas l'emmener mais avait demandé à ma cousine Tamia de l'accompagner, on savait qu'elle adorait aussi le rugby. Ils étaient partis sur les coups de 18h00, avaient assisté au match jusqu'à la fin... Et vers 1h du matin, le téléphone avait retentit dans la maison. J'avais de suite compris qu'il y avait eu quelque chose de louche, les jumeaux sentent quand l'autre ne va pas bien, on était comme connecté, mais je n'avais plus l'impression de le sentir, d'être connecté à lui, comme si ce coup de fil me l'avait fait perdre à vie...


Je pris sa main, le sentant petit à petit à entrer dans la phase la plus dure de la discussion.


Peter : C'était le medecin Oscar Shurmer qui nous demandait de se rendre vite sur les lieux. On partit donc directement à l'hôpital, mais quand on a franchit un pas dans l'hosto, un médecin nous retrouva et nous annonça que Don venait de perdre la vie. Mort à cause d'un ivrogne qui roulait à contre sens et qui n'était pas éclairer sur la nationale.

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