Chapitre 4 - C'est l'heure, non ?

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Une semaine s'écoula.


? : Les pays où tu es sûr de toucher un avantage, ce serait du côté de l'Océanie.

J'avais définitivement le cœur brisé.


Maman : Et les Etats-Unis, ce n'est pas négociable ?


? : Non, je suis désolée...


? : Patricia, tu peux venir 30 secondes.


Patricia : Excusez-moi mesdames, je reviens.


Nous étions, avec ma mère dans les bureaux toulousains d'Etre Au Pair afin de savoir finalement où je vais partir. J'étais butée sur les Etats-Unis et me voyais déjà vivre le grand rêve américain....


Maman : L'Océanie c'est bien aussi tu sais...


Elza : Peut-être.


Traduction : Non Maman, non je n'ai pas plus l'envie de partir du côté de l'Océanie.


Patricia : Elza, j'ai quelque chose de très sérieux à te proposer.


Elle revenu dans le bureau, claquant la porte au nez de son assistant qui l'a suivait comme un toutou. Miskin... Elle rejoignit son fauteuil, une masse de papier à la main.


Patricia : Une de nos Au Pair nous a fait faux bond, elle devait se rendre dans une famille pendant un an à Wellington en Nouvelle-Zélande. Elle a annulé une semaine avant le départ.


Patricia, je crois qu'elle est en train de me faire comprendre que je vais peut-être prendre sa place.


Patricia : Elle n'avait pas prit d'assurance annulation, le voyage est donc tout payé.


Je vis le regard de ma mère changer soudainement. Patricia essayait tant bien que mal de capter le mien et de me foutre un sacré coup de pression pour que j'accepte. Elle glissa doucement en ma direction une dizaine de papier.


Patricia : Tu as les coordonnées Skype de la famille, ainsi que leur adresse. Ils ont une petite fille de 4 ans, et je peux t'assurer que cette famille est gé-nial.


Elza : Je vais réfléchir, je vous donnerai ma réponse demain...


Patricia : Bien.. A demain alors.


Maman : Réfléchir ?


Ma mère bouffa de rire honteusement.

Maman : Puis-je m'entretenir avec ma fille ?


Nous quittions le bureau quelques secondes.


Maman : Elza, t'es consciente qu'on te propose de partir gratuitement en Nouvelle-Zélande ? Et toi.. tu.. tu veux réfléchir ? Je te comprendrai jamais Elza, tu me déçois.


Ma mère avait un don de savoir me plomber, et à contre-coeur, j'acceptai ce voyage en rentrant dans le bureau. C'était signé. J'allais partir en Nouvelle-Zélande.




Quelques jours après, j'avais contacté ma future famille, il avait une petite fille de 4 ans, une petite blonde aux yeux bleus, qui me rappelait doucement le visage de Rachel. J'allais vivre un an chez les Stanford, Bradley et Mary Stanford, un couple purement néo-zéalandais mais semblait accueillant. Lui est avocat d'entreprise et passe sa vie dans un avion à défendre des affaires dans le monde entier. Elle, elle est docteur à l'hosto de Wellington. Un couple qui n'a pas de vie...Je n'en revenais pas de partir dans 5 jours.




3 jours avant le départ, ma mère, Rachel et moi avions fait refait toute ma garde robe : j'en avais eu pour un total de 860€... Ok, j'avoue que ça craint, mais j'avais envie de me faire plaisir. Je me rends compte qu'en fait, là bas, j'allais recommencer une nouvelle vie. J'avais envie de changement.

Le soir-même après le shopping, j'avais commencé ma valise, pliant mes shorts, mes jeans, mes robes, mes jupes, mes pulls, tee-shirts, vestes, tout en callant entre les jouets de la petite, les paires de chaussures et les produits de beautés.



@ElzaChapuit

" Départ dans 3 jours à Wellington! Merci @ETREAUPAIR ahah #frenchiechezleskiwis "



Nous étions finalement le Mardi 15 juillet. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les fleurs resplendissaient et ma mère pleurait.

Je conduisais pour la dernière fois ma petite Fiat 500 que j'adorais tant! Rachel avait insisté pour faire partis du voyage. On roulait en direction de l'aéroport de Lyon, avec une énorme boule au ventre. Je crois même que Flo, mon frère était déprimé à l'idée de savoir qu'il ne va avoir personne à emmerder pendant une année.


Pauvre gosse.


Maman : Ma petite chérie nous quitte..


Je souris alors qu'elle commença à me prendre dans ses bras.


Rachel ne démontrait rien. Elle était comme ça de base. A l'inverse de mon caractère elle n'était pas du tout démonstrative, elle n'avait jamais pleuré en public, ou n'allais jamais sauté de joie.


Rachel : Tu sais comment je suis mais.. Tu sais, tu vas me manquer à un point...!


Je retenais mes larmes. Et tout cela se suivit d'un câlin collectif. Je ne me retenue plus et pleurai toutes les larmes de mon corps.


Voix off : les passagers à destinations du vol R-814 à destination de Auckland sont priés de rejoindre le la porte B. Merci.


Papa : Bon, et bin, je crois que c'est l'heure...



/!\ LES FILLES JE N'ÉTAIS PAS DU TOUT INSPIRE POUR CES DERNIERS CHAPITRES, JE ME LASSAIS MÊME DE LES ECRIRE ! TOUT ARRIVE PROCHAINEMENT, DU MOINS CE QUE VOUS ATTENDEZ VRAIMENT !


Pauline. x

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