Chapitre 3 - Et pourquoi pas ?

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Après tout, qu'est-ce qu'il m'empêchait de jeter un coup d'œil sur leur site, de comprendre une bonne fois pour toute ce que Au Pare.., non, Au Pair ? Enfin... cette chose m'apporterait.


A première vue, leur site semblait tout à fait fiable et agréable à regarder. Tout était précisé, il y avait un large choix de destinations et les prix étaient surprenants. En fin de compte, partir Au Pair avec un BAFA déjà dans la poche était faisable. Mais il ne faut pas trop que je m'emballe, mes parents ne seraient sans doute pas d'accord. Avec cette crise de ce matin, dire à mon père que j'aimerai partir un an aux Etats-Unis pour rien faire, ce serait comme de demander à un aveugle de regarder quelque chose, ou de faire écouter quelque chose à un sourd, ça ne servirait strictement à rien parce que j'en connaîtrais déjà les conséquences.


Mais bon, qui ne tente rien, n'a rien.


J'étais déterminée à rentrer chez moi et de parler de ça à mes parents, même si je ne savais pas moi même si j'étais tentée de faire ça. Je pense que la "charmante" Chantal pouvait m'éclairer sur ce point.


? : Etre Au Pair, Chantal à l'écoute, bonjour !

Elza : Rebonjour, c'est Elza Chapuit, la jeune fille de Twitter.


Chantal : Mademoiselle Chapuit, oui bien sûr, je vous écoute ?


Elza : Je me suis rendue sur votre site, parce que l'une de mes amies m'a rapidement parlé de l'expérience Au Pair.. Mais ça suffit pas, enfin, je sais pas, j'ai pas réellement envie de me lancé dans quelque chose sans savoir vraiment comment ça se passera...


Chantal rit légèrement, je pense qu'elle était habitué à entendre ce genre de discours... Ou pas.


Chantal : Si ça peut te rassurer, quand j'ai eu 18 ans, je suis moi même partir Au Pair en Nouvelle-Zélande pour une durée d'un an mais qui au final s'est rallongé sur 3 ans, je suis restée un an à travailler au pair, et je suis restée deux ans en plus pour faire des études et travailler. J'ai rien regretté puisque c'était les meilleures années de ma vie. Les enfants de la famille étaient adorables, les parents m'ont très vite adorée et je me sentais vraiment comme avec ma famille biologique. J'avais le week-end pour profiter et sortir avec les autres Au Pair, faire du sport, rencontrer des gens, aller à la plage, vivre un peu ma vie comme je le voulais. C'était vraiment extraordinaire.


Je sentais dans le son de sa voix qu'elle parlait de la meilleure chose qui lui ait arrivé dans sa vie, et honnêtement ça donnait envie.


Chantal : Tu as de quoi t'inscrire ?


Elza : J'ai 18 ans, le bac, le permis, le bafa....


Chantal : D'accord, c'est déjà parfait à ce niveau là, et grâce au BAFA tu auras un meilleur salaire. Tu saurais déjà où partir ?


Elza : Aux Etats-Unis !


Y a eut un blanc à ce moment même... Comme si, elle me faisait comprendre que les Etats-Unis, c'était à bannir.


Chantal : Je veux pas t'empêcher hein.. Mais à 18 ans aux Etats-Unis, tu ne peux pas faire grand chose. Et le coup du voyage est légèrement plus chère que dans d'autres pays... Tu ne pourras pas profiter de notre avantage en décidant de partir là-bas...


Chantal, t'es gentille mais, tu viens de faire éclater tous mes rêves de gosse.


Elza : Ah....! Du coup, je vais réfléchir... Merci beaucoup en tout cas...


Chantal : A ton service ! A bientôt.


Le désarrois se ré-installa peu à peu. Je devrai être ravie à l'idée de me dire que je pourrais partir Au Pair avec pleins d'avantages et vivre un truc de fou, mais non... Moi je voulais les Etats-Unis, la splendeur des buildings New-yorkais, le calme des plages Californiennes, les plaines Texanes, les montagnes enneigées de l'Utah, la campagne de la Géorgie... Hélas...


Je repartis donc chez moi, afin d'affronter à nouveau mes parents et de leur proposer cette idée. Je n'étais pas encore prête à m'en reprendre pleins la figure, parce que ce matin, ils n'ont pas été tendres.


Alors que je posai mes clés dans le petit pot à clés que nous avons tous chez nous à l'entrée, je me rendis compte que tout était calme, il n'y avait personne. Tant mieux ! Je n'avais pas envie de me coltiner mon petit frère toute la journée.

Aurais-je parler trop vite, une porte se claqua. C'était ma mère.


Elza : Maman, tu peux venir ?

Maman : Quoi ?


Son ton n'avait pas changé, elle avait l'air toujours aussi énervé. Remarque, ça n'étonne personne hein.


Elza : Tu dirais quoi si je t'annonce que je kifferais partir Au Pair ?


Maman : Pourquoi tu voudrais faire ça ?


Elza : Bin pourquoi pas.

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