Nous allons le faire...

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je voudrais avoir vos critiques, j'écris des romans romantico-erotiques !
merci bien de votre assistance.

"Il est de tout temps prouvé que l'homme le plus habilité à avoir une bonne gestion de sa vie n'est pas forcément le plus honnête. Et pourtant c'est grâce à lui que les gens vivront en paix.

En effet la gestion du temps pour les autres et pour soi permet de donner vraiment du sens à sa vie."

La salle perdue

Dix minutes avant l'heure, j'arrive devant l'agence et Alexandre sort immédiatement pour me rejoindre dans ma voiture. Il a un grand sourire et me félicite pour mon timing et mon tailleur. Je reste perplexe ne sachant quoi répondre, car même si j'apprécie les compliments, je trouve la remarque sur ma tenue un peu déplacée venant d'un homme que je connais à peine. Le reste du trajet est du même niveau, Alexandre me tutoyant, posant sa main régulièrement sur mon coude ou mon épaule en me parlant. J'ai bien du mal à rester concentrée sur la route, à la fois gênée par cette attitude et aussi par ma réaction à le dévisager pour finalement le trouver plutôt assez bel homme, enfin surtout beau parleur.
Arrivée devant la fameuse maison, je remarque que ce trajet m'a donné un coup de chaud et je dois être rouge tomate au niveau du visage. La visite recommence, rez-de-chaussée, étage pour enfin aller au sous-sol. Alexandre m'explique qu'il est revenu visiter la maison le samedi afin de pouvoir négocier plus facilement avec les propriétaires et qu'il a découvert au fond du garage la grande pièce vers laquelle il me dirige. En effet, l'entrée n'est pas facile à atteindre car elle est à moitié obstruée par de vieux meubles et des vélos. Juste avant d'entrer, Alexandre me prévient que je vais toutefois y trouver des choses un peu bizarres. Sans attendre, il me fait entrer.
À peine ai-je mis un pied dans la salle que je comprends les remarques d'Alexandre. C'est une chambre entièrement couverte de miroirs avec un lit composé d'un matelas posé sur une estrade, une croix en X au mur derrière le lit avec des attaches pour les mains et les pieds. Sur la gauche, plusieurs étagères sur lesquelles sont posées de nombreux articles de sado-maso, mais aussi des articles plus courant comme des sex-toys, des vibros. Un placard encastré sur la droite et une caméra sur un trépied ferme le tableau.
Je n'ai pas bougé de l'entrée et je sens Alexandre collé dans mon dos. Il me demande d'entrer afin d'y aller lui aussi. Je m'exécute et m'avance vers le centre de la pièce. Alexandre reprend la parole me signalant que l'aménagement est un peu particulier mais que la pièce est vaste, avec un cabinet de toilette sur le côté que je n'avais pas remarqué. Alexandre ouvre le placard pour me montrer sa taille et sa profondeur et me dévoile une penderie avec de nombreuses tenues en latex et cuir, et des étagères contenant des cassettes vidéo et un écran télé.
Je me tourne pour regarder toute la pièce avant d'éclater de rire en disant que ce genre de chose n'est pas possible. Je suis hilare en regardant cette débauche. Alexandre me dit qu'il est resté perplexe comme moi samedi dernier en découvrant cette pièce puis il s'est dit qu'il en faut pour tous les goûts. C'est sûr, mais je lui fais remarquer que tout de même, ces tenues, cette croix, et ces objets, ça a de quoi surprendre. Il me répond que c'est pas si surprenant car dans l'intimité, beaucoup de personnes font des tas de choses surprenantes. Je suis d'accord mais quand même, lui dis je, se faire attacher à cette croix.

— Tu ne t'es jamais laissée attacher, je suis sûr, c'est pour cela que tu réagis ainsi me répond Alexandre tout en mimant sur la croix de s'attacher une main.
— Nan c'est vrai, mais quel besoin ou quel plaisir peut-on éprouver à faire cela. Il faut être frustré sexuellement pour aborder ce genre de relations.
— Crois-tu vraiment ça ? Approche, me dit-il en me tendant la main. Es-tu choquée par tous les objets que tu vois sur les étagères, ajoute-t-il en montrant les sex-toys.
— Non pas vraiment ! On en voit partout de nos jours.
— Alors comment peux-tu juger ce que font les gens qui habitent ici alors que tu n'as jamais tenté toi-même de jouer à leur jeu.
Cette discussion avec Alexandre me semble surnaturelle. Je le connais à peine. Son tutoiement me perturbe. Toute cette pièce me perturbe. Mais plus encore ce sont ses paroles qui me gênent car il n'a pas tort.

L'Extase en une seule langue Où les histoires vivent. Découvrez maintenant