Troublemakers

Chapitre V

Robin m'avait laissée seule sur ce toit. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine comme le chaos qui règne dans mon cerveau. J'étais trop curieuse, je me mêlais de ce qui me regardais pas et au nom de quoi ?

Ça faisait presque trois ans qu'on se fréquentaient comme des amis, - sans doute parce qu'on l'étaient vraiment- ,trois ans à partager les galères de la vie ensemble et, franchement planté comme une conne sur le toit, j'avais l'impression que pour elle ça signifiait rien.

Que je ne signifiais rien pour elle.

- Ça va Nami ? On dirait que tu as vu un fantôme.

Ussop balança son sac à côté du miens avant de se laisser tomber contre le grillage.

- Tu crois qu'un jour moi et Robin on deviendra amis ?
- Vous ne l'êtes pas déjà ?

Je lève les yeux au ciel. Il faisait exprès d'avoir de la merde dans les yeux.

- Je veux dire, reprit-il en constatant ma mauvaise humeur. Pourquoi elle t'aurait sauver les miches si elle ne te considérait pas comme son amie ?

Le moins que l'on puisse dire c'est que ma rencontre avec eux avait été atypique. Trop grotesque pour paraître vraie. Qui aurait crû que après avoir essayé de me faire la peau, le grand Roronoa Zoro soit mon ami le plus fidèle. Celui qui me sortait toujours des galères dans lesquels je me fourrais.

Promis Robin, je ne suis pas amoureuse de ton meilleur ami.

Quelques mois plus tôt

Mes chaussures mériteraient vraiment de passer à la machine. Je ne savais même plus si elles étaient blanche ou marron.

Je faisais partie de ces étudiants fauchés qui se pointaient à la rentrée dans l'ancien uniforme de ses frères et sœurs, avec des collants effilé est des cernes sous les yeux.

Je me répétais mentalement la liste des personnes à éviter, parmi elles, Nico Robin figurait en tête. Elle était la seule femme du lot et la plus dangereuse.

Je devais l'éviter comme la peste.

Tous ceux qui l'approchaient de trop près finissaient par disparaître mystérieusement. On les retrouvait quelques jours plus tard dans la décharge de la ville.

Bras droit de Crocodile, elle s'occupait de la sale besogne, meurtre, extorsion, chantage et supervisait la majorité des trafiques. Notamment celui d'esclave sexuel, duquel elle était issus.

Sale histoire.

Elle était si gracieuse dans ses gestes que j'en viens à me demander , si elle était vraiment cette criminelle que les commères du coin prétendent. Nodjiko n'écoutait pas les « ont dit », ce n'était pas son genre contrairement à moi.

La réputation de la brune n'était plus à faire. Pas plus que celle de ceux qui l'entour.

Elle s'arrête au niveau de l'arrêt de bus où Roronoa Zoro se tenait affaler sur le petit banc.

De là où j'étais, je pouvais observer le vert tendre une liasse de yens à la grande brune. Robin recompta avant de lui tendre trois petits sachets de comprimés, que il fourre nonchalamment dans les poches de son uniforme.