Chapitre IX

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Analepse

Balivernes !

Sanji qui se marie c'est comme Zoro qui devient une guimauve. C'est complètement absurde.

Pourtant à le voir debout sur cette estrade horriblement décoré - dans le genre mauvais goût, Big Mom savait y faire -, il est tout à fait convaincant. Je croirais vraiment qu'il était enchanté par cette union, que son discours était réel et qu'il pensait chaque putain de mots qui sortaient de sa bouche.

Ce rôle lui sciait à merveille.

N'importe qui aurait eu du mal à croire que ce blond à l'allure princière, soit un coureur de jupon, accroc aux femmes. Il n'y avait pas une seule créature de Dieu qu'il n'avait pas goûté, vénéré ou aimé.

Il était tombé amoureux de toutes ses conquêtes. Et ça ce n'était jamais bien terminé. C'est pas faute de l'avoir prévenu. Mais Sanji adorait la luxure, il était à pêché ce que confession était à religion. Aucun moyen de le sauver et, sa mésaventure avec Viola n'avait fait qu'accentuer ce côté auto-destructeur qui l'unissait avec ses démons.

Sanji

Sanji

Mon cher Sanji

La pièce montée me fait de l'œil, je voudrais l'engloutir mais j'avais promis de me tenir à carreau.

- Arrête de baver dessus !

Robin me pince les côtes,  je réprime une grimace de douleur. Je voudrai lui dire que je ne suis pas un gamin immature et que je sais me retenir. Mais mentir n'est pas mon fort. Je suis pire que Ussop.

- J'ai fait une promesse.

Elle ricane, les promesses et moi c'est comme le jour et la nuit. Comme Zoro et Sanji, bref.

- Pourquoi tu me fixes comme ça ?

Parce que tu m'intrigues. On est amis et pourtant j'ai l'impression de ne pas te connaître. Tu es pleine de secret et d'amertume et tu déteins sur Zoro. Tu le ronges de l'intérieur au point que son monde ne tourne autour que de toi. Et quand il regarde ce qui me plaît, ça te fait mal.

Moi aussi j'ai mal, Robin.

C'est ce que j'aurais aimé lui dire.

Nico Robin avait le don d'être mystérieuse et même quand on la surprenait en flagrant délit , elle jouait l'innocente. Pourtant son regard ne se détachait jamais de Zoro, pas même un seul instant et j'aurais parié qu'elle jalousait Nami qui dansait un slow avec lui. Moi aussi j'étais jaloux, parce que Zoro attirait toujours l'attention des filles qui me plaisaient.

La rousse n'y faisait pas exception.

Il ne lui avait pas fallut longtemps à Nami pour tomber dans les bras du délinquant, alors que moi je peinais encore à rester dans ses bonnes grâces.

Même Hancock ne pouvait pas aligner deux mots, sans rougir devant Zoro le grand. Pourtant je n'avais rien à lui envier, à part sa grande taille et ses muscles. J'étais loin d'être moche.

Peut-être un peu idiot, mais lui n'était pas une lumière non plus.

Balle au centre.

- Pourquoi elles tombent toutes comme des mouches devant lui ?

Robin hausse un sourcil, désormais j'ai toute son attention. Ses grands yeux bleus se posent sur moi, je ne sais pas ce qu'ils cachent, mais la lueur qui vacille dans son regard me brise le cœur. J'ai l'impression qu'elle est entrain de brûler de l'intérieur.

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