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52. Terminus - VII

SEPTIEME ANNEE, avril 1978

Avril rimait avec amour.

Tandis que les lèvres de Remus descendaient le long du cou d'Emmeline, elle se fit cette réflexion. Leur relation était en train de prendre un nouveau tournant. Et comme si leur bonheur éclaboussait les autres, tous les Maraudeurs commençaient à sentir les effluves de l'amour également. Peter flirtait avec Avana Sanchez, Sirius et Annabella étaient officiellement en couple et il y en avait deux qui ne se séparaient plus dorénavant : James Potter et Lily Evans.

Après des années de querelles, d'insultes et de taquineries, les deux adolescents s'étaient enfin rendus compte que ce qui les liait n'était pas la haine, mais bien l'amour. Le soir du bal pour lequel Sirius et Emmeline avaient évincé leurs cavaliers respectifs afin qu'ils se retrouvassent ensemble, ils ne cessaient de s'embrasser dans les couloirs, de se tenir la main et de s'envoyer des mots doux. Emmeline n'avait jamais vu quelque chose d'aussi fort. Ils semblaient faits l'un pour l'autre. James et Lily se chamaillaient toujours, mais ils trouvaient un terrain d'entente sur l'oreiller. C'était beau à voir. Beaucoup ne comprenaient pas, d'autres semblaient même peinés - comme Severus Rogue qui les regardait d'un mauvais œil - mais James et Lily s'en fichaient bien.

James n'était plus le même. Il avait abandonné son côté arrogant pour devenir plus romantique. Il avait cessé de flirter, il ne regardait plus aucune autre fille mis à part Lily. C'était donc ça le véritable amour. 

— A quoi tu penses ? demanda Remus en revenant au niveau du visage d'Emmeline qu'il couvrit de baisers.

— A rien, continue.

— Tu es sûre ?

— Et toi ?

Remus hésita un instant puis s'empara des lèvres d'Emmeline avec fougue. Ils attendaient cette occasion depuis des semaines. A chaque fois, le destin avait mis un obstacle sur leur route. Mais ce soir, c'était la bonne. Seuls dans la cabane hurlante, ils savaient que personne ne les trouverait ici ni ne les interromprait. Leur relation était suffisamment avancée et leur désir était à son paroxysme. Emmeline n'eut pas peur. Remus resta doux, malgré son inexpérience. Ensemble, ils firent de cette nuit la leur et dialoguèrent afin que ce cap se passât au mieux pour chacun d'entre eux. Leurs corps reflétaient leur relation : parfaitement en symbiose, semblant se connaître déjà par coeur. Ce fut comme une explosion, une manière supplémentaire de consommer leur amour et de lui donner vie. Quand ils s'étendirent l'un à côté de l'autre, le souffle erratique, Emmeline fixa le plafond, un sourire énorme sur les lèvres.

— Je t'aime Remus, dit-elle.

— Je t'aime Emy.