10 - Les premières amours - II

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DEUXIEME ANNEE, février 1973

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DEUXIEME ANNEE, février 1973

Emmeline n'allait pas mentir, recevoir un présent pour la Saint-Valentin la flattait. Elle ne s'intéressait à personne, mais cela flattait son égo de découvrir que quelqu'un avait pris la peine de penser à elle. Elle observa le paquet sous toutes ses coutures avant de l'ouvrir énergiquement, impatiente de découvrir l'auteur du cadeau. Elle découvrit un paquet de Chocogrenouilles et sourit. Elle attrapa alors le petit mot glissé avec et le lut à haute voix.

— "Des douceurs pour celle qui adoucit chacun de mes jours." Signé : "Ton fidèle ami".

Peter semblait sur le point d'exploser. Il ne savait plus que faire de ses mains et comment éviter le sang d'affluer dans ses joues. C'était trop pour lui. Il ne pouvait regretter maintenant, comme Sirius le lui soufflait, mais c'était tellement difficile de se mettre à nu, de dévoiler ses sentiments durant cette fête si symbolique. Devant tout le monde en plus. Il se décida à enfin jeter un coup d'oeil à Emmeline, toujours muette. Il ne sut comment interpréter sa réaction. Elle regarda successivement les Chocogrenouilles, soigneusement entourés d'un nœud rose, et le mot qui dévoilait les réelles intentions d'un de ses plus fidèles amis. Elle releva enfin les yeux sur Peter qui tenta de paraître détaché, puis sur Sirius qui haussait les sourcils de manière provoquante. Remus se contentait de la fixer, ébahi. Quant à James, il souriait narquoisement en attendant de voir ce qu'elle allait répondre. Qui pouvait donc lui avoir envoyé ce présent ? C'était forcément l'un d'entre eux. Et au vu des regards qu'ils se lançaient, certains étaient au courant et d'autres non. Elle ouvrit la bouche et la referma aussitôt pour se donner un temps de réflexion supplémentaire. Emmeline et Peter sentirent les secondes s'égrener comme une éternité. 

Elle ne l'aurait jamais imaginé. Comment cela pouvait-il être possible ? Elle avait toujours été la plus amicale possible, sans se soucier qu'on interprétât ses marques d'affection comme un amour spécial. Elle n'avait jamais envisagé cette possibilité. Et maintenant qu'elle était sous ses yeux, elle se sentait perdue. Lily et ses copines ne cessaient de parler de garçons, de ce que cela pourrait leur procurer de sortir avec l'un d'eux, d'appartenir à quelqu'un. 

— C'est très surprenant, dit-elle alors. D'abord, merci beaucoup. J'adore les Chocogrenouilles, comme tu le sais.

Peter se redressa sur le banc, prêt à assumer pleinement que ce cadeau était le sien. Sirius se pencha sur la table, avide d'en entendre plus. Remus but une gorgée de son verre, l'oreille toujours tendue. James croqua dans une énième part de tarte à la mélasse.

— Cette attention est gentille, mais on est amis, tu comprends ? Je ne veux pas te blesser, mais on est jeunes et...

Peter piqua un fard. Sirius laissa retomber sa tête sur la table, déçu. Remus plaqua une main sur sa bouche et James arbora une moue embarrassé, sincèrement désolé pour son camarade, quel qu'il fût. 

— Je ne peux pas accepter ton cadeau, James.

Celui-ci laissa retomber sa part dans son assiette, incrédule. Emmeline posa une main sur son épaule tandis qu'il la toisait, muet. Elle pensait que le cadeau venait de lui ?

Winse ► Maraudeurs ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant