Pov Ken :
<<- J'espère qu'un jour, tu parleras Ken. Ça me ferait chier d'autoriser Vegas à vraiment faire les choses à sa manière. >>
Allongé sur le dos, les mains enchainées, je regardais le plafond que je connaissais maintenant presque par coeur, bientôt 2 semaines ici à me faire éclater le visage presque tous les jours.
Il y a exactement 34 fissures sur le plafond donc 5 faites par des anciens détenus au couteau, une arme facilement dissimulable.
Merde, tout ça pour un mioche qui n'ose même pas me regarder.
Enflure.
Mais quelle belle enflure...
Je finis par me redresser un peu, posant mon dos contre le mur pour prendre la bouteille d'eau qui trainait sur le côté, neuve et plutôt fraiche.
Pour une fois.
<<- Ken ? >>
Mon visage se redressait instantanément, comme si la voix que je connaissais de trop bien était vraiment là.
Non, c'est juste mon imagination.
<<- Keeen ? >>
Je me levais, m'approchant des barreaux pour observer les escaliers dont une ombre commençait à les recouvrir.
Macau.
C'est Macau.
Ce sale enfoiré.
<<- Putain, bâtard.
- J'ai réussi à convaincre deux gardes du corps de t'apporter à manger. Pol et Arm sont en train de surveiller l'entrée, nous n'avons pas beaucoup de temps. >>Macau s'approchait un peu plus de moi, posant le plateau-repas devant la porte pour le pousser en dessous, mon ventre hurlant un peu sa faim.
<<- Tu as faim, tu devrais manger. >>
Mais je ne bougeais pas, mes yeux ne pouvant se détacher de ce garçon qui se tenait devant moi.
<<- Ken, pourquoi tu n'avoues pas les noms des gangs à qui tu as vendu toutes tes informations ?
- Peut-être parce que j'essaie de protéger un type qui ne m'a jamais aimé ?
- C... Comment tu peux oser dire ça ?! >>Macau se figeait, ses yeux luisant instantanément de brillant que créait un début de larme aux yeux, comme un pique dans son coeur.
Parler sans réfléchir, ça devient ma spécialité en ce moment.
<<- Bordel Ken, tu as décidé de travailler dans la seconde famille uniquement pour te rapprocher de moi, tu crois que ça ne m'a pas fait quelque chose de savoir ça ? Merde, j'ai couché avec toi, ce n'était pas dans l'optique d'une fois, le jour où j'ai voulu demander de sortir avec toi, c'est là que Vegas m'a annoncé ta mort, comment penses-tu que j'ai réagi quand j'ai entendu ça ? Oh mon dieu Ken, sais-tu à quel point mon coeur a souffert ? Sais-tu, connard, toutes les horreurs qui m'a traversé la tête quand j'ai su ça ? >>
Les larmes de Macau coulaient de long de ses joues, comme si tout ce qu'il avait enduré jusqu'à maintenant explosait seulement maintenant.
Etant déjà assez près de moi, j'attrapais le bras ce pauvre garçon brisé pour le tirer contre les barreaux, essayant de donner un minimum d'amour.
Fais chier, je ne devrais pas faire ça.
Mais tout son être m'a manqué.
<<- Je t'en supplie, avoue tout...
- La dernière fois, ça a donné lieu à un massacre entre les deux familles, comment pourrais-je m'assurer que tu sois en sécurité si j'avoue tout ?
- De toute façon, ils ont déjà essayé de tuer quelqu'un.
- Je sais, je suis désolé pour Porchay, mais c'est une preuve de plus que tu n'es pas en sécurité.
- Si tu ne le fais pas, je parlerai de notre relation à Vegas. >>Macau se recula un peu plus pour plonger son regard dans les miens, sérieux de ses paroles, comme une menace si je ne le faisais pas moi-même.
Merde, j'aurais dû crever dans le coma, ça aurait été moins douloureux pour moi.
<<- Je dirais tout.
- Promets-moi que tu diras tout à 100%.
- Absolument tout. >>Macau soupirait un peu plus, posant ses doigts contre mon front pour remettre une mèche, profitant pour cajoler un peu mes joues, suivies d'un sourire qui, honnêtement, m'avait vraiment beaucoup manqué.
Il s'approchait un peu plus de moi, collant son corps au mien, toujours séparer des barreaux et, se mettant cette fois-ci sur la pointe des pieds, ses lèvres se collèrent aux miennes, un long et doux baisé qui enivrait l'intégralité de mon coeur.
<<- Monsieur Macau !
- Monsieur Kinn arrive, dépêchez-vous de remonter ! >>Et c'est comme ça que Macau me lâcha pour taper son meilleur sprint vers les escaliers pour disparaitre derrière la porte, sans même me donner un dernier regard.
Putain, Macau, si tu oses mourir, je viendrai te rejoindre en enfer pour te frapper d'être mort, crois-moi.
Mon corps se laissait alors tomber par terre, sur le dos, observant encore une fois le plafond et ses égratignures qui le parsemaient.
Puis ses bruits de pas, ceux de Kinn, qui m'observait du haut de son perchoir de marche d'escalier.
Et c'est quand il s'approcha de la cellule qu'il ouvrit la porte, poussant de son pied mon repas pour passer.
<<- Toujours pas envie de parler ? >>
Plongeant mes yeux dans ceux de mon bourreau, je ne bougeais toujours pas, reflechissant encore aux paroles de Macau qui, de toute façon, allait finir par parler de notre relation si je ne disais rien.
Et si Vegas en était au courant, c'est mon visage qui risque de terminer en pastèque tombée par terre.
Je me levais alors pour faire face à cette grande perche qu'était Kinn, soupirant de stress et d'angoisse à l'idée de penser que Macau serait en danger si j'osais parler.
Mais je n'ai plus le choix.
<<- Je vais tout dire. >>
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I am your pet - ᵛᵉᵍᵃˢᵖᵉᵗᵉ • Kinnporsche (TOME 1)(TERMINEE)
Fanfiction‹‹- L'amour n'est pas difficile à comprendre. - Mais je... - C'est toi qui rends l'amour compliqué. ››