POV Porchay :
J'ai tellement mal...
J'ai l'impression que tout mon corps a été brisé, sans réelle raison, et que je suis condamné à rester sur le sol, jusqu'à ce que quelqu'un daigne m'aider.
Mes mains étaient attachées et mes yeux étaient recouverts d'un bandeau peut-être rouge.
Ou bleu foncé.
Je ne sais pas.
Je me sens juste extrêmement mal.
Avant que je perde connaissance, j'ai accompagné Macau jusqu'au lieu où il était censé tirer.
Une fois là-haut, nous n'avons pas pu aller plus loin que j'ai senti une douleur affreuse au niveau du crâne.
Puis plus rien.
J'attends ici, depuis je ne sais pas combien de temps.
<<- Le p'tit s'est réveillé.
- Redressons-le. >>Ses voix, elles me sont inconnues, et j'ai l'impression de les entendre si loin, alors que je peux sentir leurs corps s'approcher de moi en à peine 4 pas.
Je sentais mon corps se redresser d'un coup, le bandeau tombant par la même occasion, explosant mes yeux à cause de la lumière, les larmes me venant instantanément.
<<- Il est archi mignon.
- Pas touche, il est à Khun Koon.
- Il pourrait partager ses trouvailles.
- Il partagera sûrement l'autre, celui-là est plus enfantin, Macau est devenue trop adulte. >>Comment ça : "partager" ?
<<- O... Ou est-ce que je suis... ? >>
Je sentais l'un des hommes s'accroupir devant moi et, sans raison, attraper ma mâchoire si fort que je la sentait se tordre, une vivre douleur me faisant pousser un gémissement désagréable.
Et c'est tout doucement que je voyais le visage de ses hommes, que je n'avais jamais vu de ma vie, devenir de plus en plus net.
<<- Mon pauvre petit chou. >>
Mon coeur se mettait à battre un peu plus, une soudaine envie de vomir de voir un visage aussi près du mien.
Il n'y a que Macau, en pure amitié, qui peut me pécho, et Kim, en amour, qui peut s'approcher aussi près de moi sans rien faire.
Merde, je suis terrifié, je veux Porsche...
Je veux mon grand frère...
<<- O... Ou est Macau...
- En train de faire connaissance avec Khun Koon, sûrement.
- Connaissance... Comment ça... ?
- Ne t'inquiète pas pour ça, il ne vous touchera pas pour le moment, il faudrait d'abord disparaitre avant de faire quoi que ce sois. >>Je crois que je suis en train de comprendre.
Oh mon Dieu, je ne veux pas devenir un réservoir à désir pour un porc pareil.
<<- LAISSEZ MOI PUTAIN !
- Continue de te débattre le mioche, et je te balance sous une douche froide ! >>Au loin, j'entendais Macau hurler, se débattre et sûrement trouver un moyen pour s'échapper.
Mais c'est quand la porte s'ouvrit que Macau fut jeté si fort sur le sol que son corps heurta le mur.
<<- Putain, il m'a mordu...
- Les gens de la seconde famille sont toujours malpolis.
- Macau sera à nous, de toute façon, chacun se vengera. >>J'observais Macau se faire prendre une deuxième fois pour, une fois de plus, se faire jeter par terre, juste devant moi, mon réflexe humain qui me fit me redresser pour s'approcher de lui, voyant son nez mal en point.
<<- Arrête mec, Macau n'est peut-être plus le gamin principal à garder, mais il ne faut rien casser de lui.
- Il ne fallait pas me mordre... >>Puis ils sortirent, nous laissant seul.
<<- Je crois... Que la première et la dernière fois que j'ai subi ce genre de chose, c'était à mes 14 ans quand mon père m'a frappé pour une heure de colle.
- Ne pense pas à ça. >>Macau se laissait rouler sur le côté, du sang sortant lentement de son nez.
<<- Redresse-toi, tu vas t'étouffer dans ton propre sang... >>
Et c'est sur ma phrase que Macau hocha la tête et, mains attachées, il se redressait comme il pouvait, nous trainant tous les deux contre le mur pour nous poser correctement.
Mais c'est une fois contre le mur que Macau se laissait se glisser contre moi, sa jambe se mettant à trembler de manière stressante.
Merde.
<<- Macau, je suis là...
- J... Je veux Vegas... Je v... Veux Ken... Merde, je voulais juste le buter... >>Je me tournais un peu plus vers lui pour qu'il puisse mettre sa tête un peu plus confortablement contre mon épaule.
Je posais ma tête sur la sienne, un câlin dépourvu de bras mais une tentative de consoler mon ami comme je le pouvais.
<<- Est-ce qu'ils t'ont fait du mal ?
- Non... Mais ils m'ont dit que je ne ressemblais pas assez à un enfant pour plaire à leur chef... J'ai vraiment peur pour toi, Porchay.
- Ca ira, je suis sûr que nos familles sont en route pour venir nous chercher. >>Macau reniflait un peu plus, se laissant cette fois-ci tomber sur mes cuisses, les yeux rivés sur le plafond, toujours son nez qui coulait de douleur.
<<- Tu te souviens de notre première rencontre ? >>
J'avais renversé mon verre de lait sur son t-shirt et j'ai failli me faire éclater la gueule.
Oui oui, je m'en souviens.
Pas un jour glorieux.
<<- Quand j'ai voulu te tabasser, je ne sais pas comment c'est arrivé, mais mon envie de me sentir violent sur les autres a disparu.
- On m'a dit que depuis que ton père est mort, tu es beaucoup plus joyeux et amical.
- Oui, mon père faisait tout son possible pour essayer de me rendre seul, pour que ce soit moi, qui reprenne son rôle, à la place de Vegas.
- Korn a bien fait de lui tirer dessus.
- Au début, je lui en ai voulu, maintenant, je le remercie. >>Macau et moi soupirons à l'unisson, complètement angoissé par la situation.
En soi, je sais très bien que Porsche va venir me chercher, et je n'imagine pas l'état de Vegas de savoir que son petit frère qu'il aime encore plus que Pete se soit fait kidnapper.
Merde, j'ai envie de pleurer, d'un coup.
<<- Dit, si on ne nous retrouve pas, tu me promets que l'on fera tout notre possible pour ne pas être séparé ?
- Quelle question ! >>Si on m'avait dit ce matin que j'allais potentiellement me faire violer toute ma vie à cause d'un pédo, j'aurais sûrement ris.
Je n'arrive pas à croire que ça va arriver.
<<- Ah. Tu entends ? On ne va pas rester ici plus longtemps. >>
Et c'est, effectivement, en un sursaut que je me redressais, entendant des bruits de tir et des cris de douleur.
Je savais.
Je savais qu'ils viendraient nous chercher.
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I am your pet - ᵛᵉᵍᵃˢᵖᵉᵗᵉ • Kinnporsche (TOME 1)(TERMINEE)
Fanfic‹‹- L'amour n'est pas difficile à comprendre. - Mais je... - C'est toi qui rends l'amour compliqué. ››