Joseph Quinn

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— Londres, 2018 —

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— Londres, 2018 —

        L'annonce avait été brutale. Tu étais sur le siège de ton dentiste, la bouche ouverte, les mains gantées du docteur trifouillant dans ta cavité buccale avec des instruments qu'on pourrait à ceux utilisés au Moyen- Age pour torturer les sorcières et les mécréants.

        - Madame, je suis désolé de vous l'apprendre mais il va falloir vous opérer des dents de sagesse. Votre gencive est gonflée et irritée, dans pas longtemps, vous allez souffrir le martyr.

        Voilà comment tu t'es retrouvée à l'hôpital le plus proche de chez toi, main dans la main avec Joseph, ton petit ami. Il avait insisté pour t'accompagner, ne voulant pas te laisser seule à l'hôpital avec quatre dents en moins et une anesthésie dans le sang.

        Vous rentrâtes tous les deux dans le hall d'entrée de l'hôpital, directement pris en charge par une secrétaire qui vérifia ton dossier d'entrée et tes antécédents. Tu avais déjà eu rendez-vous avec l'anesthésiste une semaine avant, une formalité pour l'opération.

        Une fois tous les papiers vérifiés et signés, la secrétaire vous dirigea vers l'ascenseur et vous guida vers le quatrième étage, la stomatologie. Là-bas, vous attendîtes quelques minutes avant d'être emmenés dans une chambre seule, ou une infirmière te donna une tenue de chambre complète blanche se lançant dans le dos, le bas de tes fesses se voyait, ainsi que des chaussons, une culotte pas très sexy qui grattait et une charlotte.

        Une fois l'attirail mis en place et une photo de la part de Joseph pour je cite « un petit souvenir de notre  rencard », l'infirmière revint te voir et prit ta tension, afin de savoir si tu étais prête à aller en salle de préparation. La femme te dit qu'une opération avait lieu en ce moment, la prochaine serait donc toi.

        L'attente ne fut pas longue, surtout au côté de Joseph. Il ne faisait que te faire rire et de t'embrasser pour essayer de te faire arrêter de stresser, ce qui marchait très bien. Il te répétait aussi les lignes de son personnage Enjolras dans les Misérables. Il prenait un air condescendant et te disait ses lignes par cœur, lorsqu'il avait un trou, il le remplaçait par un bisou sur ta bouche.

        Ce moment de bonheur fut écourté lorsqu'une infirmière passa dans la chambre afin de t'emmener dans la salle de préparation à l'opération. Elle te donna deux minutes pour dire au revoir à Joseph et attendit dehors la chambre.

        Voyant que ton stress revenait à la hausse, il te prit dans ses bras et te fit plein de bisous sur le crâne, te disant à quel point il t'aimait et à quel point tu étais forte. Il te murmura d'autre chose dans l'oreille ce qui te fit rire.

        - Reviens vite ma puce, tu me manques déjà, avait ironisé Joseph.

        - J'arrive mon cœur, attends-moi.

Imagines Joseph QuinnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant