— Quartier de Londres, XIXe siècle —Une fois qu'Arthur avait mis le manteau d'Elizabeth sur ses épaules tel un vrai gentleman, cette dernière lui fit un sourire de remerciement.
Aucuns hommes n'avaient été aussi gentils et prévenants avec elle depuis qu'elle était tombée enceinte. Comme quoi, la maternité change beaucoup de choses, que ce soit chez l'homme ou chez la femme.
- Alors Elizabeth, peux-tu me dire où tu habites ? Afin que je te ramène saine et sauve chez toi.
- J'habite au-dessus du poste de police.
- Alors en route vers le poste de police gente dame. Il avait dit cette phrase en lui prenant le bras et le liant avec le sien, afin qu'elle ne tombe pas en marchant sur la longue distance.
Les rues étaient bondées, normal à cette heure me diriez-vous. Arthur et Elizabeth marchaient côte à côte, bras dessus bras dessous. Cette action ne passant pas inaperçue par beaucoup de monde.
En effet, voir une femme enceinte qui n'est pas marié avec le père de l'enfant au bras d'un autre homme qui plus est Arthur Havisham, un des hommes les plus riches de la ville, cette situation était plutôt cocasse. Tous les regards étaient braqués sur eux.
Arthur avait l'habitude d'être regardé à n'importe quel moment où il passait dans la rue. Mais c'était de l'admiration, de l'envie, du désir. Elizabeth aussi avait l'habitude d'être regardée dans la rue, mais pas pour les mêmes raisons. Elle s'était plutôt du dégoût, du jugement, de la tristesse.
Les deux adultes avaient remarqué les regards incessants et incendiaires des passants mais les deux s'en fichaient totalement, habitués au fil du temps.
Quand ils passèrent dans un coin de rue, au niveau du bar, des rires forts se firent entendre, et sans mentir, cela ne plaisait pas trop à Elizabeth.
Elle avait oublié de dire à Arthur d'éviter cet endroit, n'aimant pas du tout l'atmosphère qui s'y évaporait.
La femme prenait toujours un chemin plus long pour contourner le bar et ses invités, n'oubliant pas les paroles et les actes crus des personnes bourrées lorsqu'elle passait devant tous les jours pour aller au travail, main sur son ventre de femme enceinte naissant.
Cependant, elle se dit qu'avec Arthur, rien n'allait lui arriver, alors elle se tut, raffermit sa prise sur le bras de son accompagnateur et baissa la tête. Arthur, ne comprenant pas ce changement d'attitude soudain s'arrêta pile devant le bar, son dos parallèle à la porte d'entrée de celui-ci, laissant à découvert Elizabeth de toutes les personnes qui entrent et sortent du pub.
- Tout va bien Elizabeth ? Tu sembles tendue, tu peux me dire si je vais trop vite pour ton rythme.
- Non, non, tout va bien, au contraire. Je veux juste vite rentrer à la maison, il fait plutôt froid et mes orteils commencent à gelés, mentit la rousse, envieuse de vite partir loin du pub et de se cacher sous sa couverture avec Arthur à ses côtés pour la soutenir et la protéger de tout le monde extérieur.
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Imagines Joseph Quinn
Fiksi PenggemarJuste quelques imagines sur Joseph Quinn et quelques uns de ses personnages.