Don't break me

Chapitre 13

Lucia

— Tu ne veux pas lui pardonner ? questionna Aria. Ça fait un mois que tu le laisses mariner.

     Un mois s'était écoulé depuis que j'avais décidé de laisser Nikolaï choisir son propre destin. C'est-à-dire, réussir à me convaincre que je peux lui donner une seconde chance. Pour tout vous dire, il n'avait pas foiré une seule fois. Il s'était toujours pointé à la librairie quand il n'avait rien à faire, il n'avait pas essayé de me bousculer et il ne m'avait pas adressé la parole sauf quelques fois où je suis moi-même aller vers lui. Il avait passé tout son temps avec Aria et je pensais qu'ils s'entendaient assez bien.

— Je ne sais pas. J'ai peur qu'il n'ait le même comportement qu'il avait avant, confiai-je.

— Tu devrais en parler avec lui. Je pense qu'il a pris conscience de ses paroles et de ses actes.

— Je lui parlerais, je crois qu'il ne peut pas venir aujourd'hui, il y a plusieurs rencontres avec des clients.

***

     La clochette de la librairie sonna me signifiant qu'une personne venait d'entrer. Je levai la tête prête à saluer cette personne, mais je perdis tous mes mots lorsque je vis les deux personnes qui étaient face à moi

Nikolaï et Ava.

Je ne savais pas ce qu'ils faisaient là, mais cela ne me faisait pas plaisir de voir cette peste dans mon magasin après qu'elle m'ait traité aussi mal.

— Qu'est-ce que tu fous ici avec cette... mégère.

Les mots grincèrent entre mes dents tandis que je gardais mon regard fixé sur Ava.

— Elle vient te présenter ses excuses.

— Des excuses ?

— Pour ce qui s'est passé.

Il passa une main dans son dos et la poussa vers moi pour l'encourager à parler. Dans son regard, je pouvais lire la colère, je supposais que ce n'était pas son idée de venir me présenter des excuses et qu'elle était présente seulement parce que Nikolaï l'avait obligé.

— Je... commença-t-elle. Je suis désolée...

— Désolé pour quoi ? interrogea Nikolaï.

— Pour t'avoir insultée et causer du tort. Cela ne se reproduira plus jamais.

Je hochai simplement la tête. Je connais ce genre de personne, elle n'était pas sincère et elle le faisait seulement pour paraître bien aux yeux de Nikolaï. Je ne savais même pas qui avait dit la vérité à Nikolaï à propos de notre interaction, car il ne voulait pas me croire jusqu'à présent.

— Tu peux garder tes excuses pour toi. Elles ne sont pas sincères.

— Tu vois ! hurla-t-elle en se tournant vers Nikolaï faisant ressortir son vrai visage. C'est une peste cette fille ! Elle se sert de toi !

— Tu veux arrêter de faire du cinéma ? Entre nous deux, nous savons que tu es la peste. Alors arrête de vouloir te jouer l'innocente et prends tes deux jambes pour sortir de ma librairie. Et j'espère que c'est la dernière fois que j'aurais à te le répéter ! Je ne veux plus jamais te revoir ici !

— Ta famille et toi, vous voulez seulement profiter de Nikolaï ! s'écria-t-elle.

— Je ne vois pas ce que ma famille tirera de la fortune de Nikolaï, nous avons déjà la nôtre. De plus, je ne vois pas en quoi cela te regarde, tu ne fais pas partie de sa famille.