Chapitre 12

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Stiles se blottit un peu plus dans les bras de Peter. Il apprécia ce moment, celui de se réveiller dans les bras de son loup en étant chez lui alors que son père était à la maison.

Il sentit son loup resserrer son étreinte.

- Bonjour mon petit chat.

- Bonjour mon loup. Dis-moi, mon père dort encore ?

- Oui.

- Bien. Je vais aller préparer le déjeuner. Le premier qu'on prendra tous les trois.

- Je ne sais pas si...

Il se redressa un peu pour le regarder.

- Peter. Mon père sait pour nous et il n'a rien dit. Tu as entendu comme moi qu'il connaît le terme de compagnon et qu'il ne nous séparera pas. Tu n'as pas à avoir peur.

- Je n'ai pas peur de déjeuner avec ton père et toi, j'avais peur que ce que ton père a dit...

- Ce n'était que pour faire partir Theo ?

- Oui.

- Je te garantie que si cela avait été ça, mon père serait revenu dans ma chambre quand il l'aurait vu partir. Car je suis certain qu'il a guetté à la fenêtre son départ. Puis il sait que tu es mon compagnon, il ne prendrait pas le risque de te faire tuer car il m'aura arraché à toi.

- Je sais que ton père est un homme bien.

- Alors je vais aller préparer notre premier petit déjeuner à trois.

- Je vais t'aider. Je n'aime pas rester au lit sans toi.

Il sourit puis il vola un chaste, mais tendre baiser à son loup.

¤¤¤

Ils étaient dans la cuisine. Ils venaient de finir de préparer le petit déjeuner quand son père arriva.

- Bonjour vous.

- Bonjour papa.

Son père posa un baiser sur son front.

- Bonjour.

- Hale. Peter. Ce que j'ai dit cette nuit, enfin ce matin, je le pensais. Alors respirez.

- D'accord. Noah.

- Asseyez-vous. Tout est prêt.

Il servit la première tasse de café à son père puis à son loup.

- Tu as changé de marque de café, fiston ? Il est vraiment bon.

- C'est Peter qui l'a fait.

- Vous avez une recette secrète ? Demanda son père à son loup.

- Ce n'est pas une recette secrète. Mais une recette de famille. J'ajoute de la vanille dans le marc de café.

- C'est vraiment très bon. Il me semblait bien que je connaissais cet arrière goût. Une fois, j'ai dû aller chez vous, enfin au manoir Hale...

Il vit son père sourire avant de secouer la tête.

- Votre lien date de tellement longtemps.

- Qu'est-ce que tu racontes papa ?

- Tu devais avoir cinq ou six ans. Ta mère voulait des fruits rouges que l'on ne trouve que dans les bois. Nous venions d'aller voir les animaux du vieux Jo, tu avais entendu que des agneaux étaient nés. Je n'ai tourné la tête que deux secondes et tu n'étais plus là. Et si tu tombais souvent quand tu t'amusais, pour faire une bêtise, tu étais très silencieux.

Il entendit Peter cacher un petit rire dans un toussotement. Il regarda son loup, il souriait derrière sa tasse de café. Il regarda de nouveau son père, il souriait en les regardant.

- Je t'ai cherché. Talia m'a entendu, elle est venue me voir, elle était avec Derek, il devait avoir douze ou treize ans. Ils m'ont proposé leurs aides pour te chercher. Je comprends maintenant qu'ils le pouvaient grâce à leurs sens lupins. Quand nous t'avons retrouvé, tu n'étais pas seul, tu étais avec un jeune homme de vingt cinq ans. Il te disait que lorsque tu auras rempli ton panier de fruits rouges, il te ramènerait me retrouver car je devais être inquiet. Tu avais suivi Peter car tu avais vu des fruits rouges bien plus gros que ceux que l'on ramassait, dans son panier.

- Je me souviens. Je t'avais repoussé pour que tu restes avec ton papa, mais tu n'arrêtais pas de me suivre. Quand je voulais retourner vers ton père, tu t'arrêtais de marcher, mais quand j'allais vers les bois, tu me suivais.

- C'est bien mon fils ça. Après vous avoir retrouvé, Talia nous a invité à boire un verre. Tu ne voulais pas quitter Peter de peur que je te gronde et que Talia en fasse de même avec lui. Pour m'apaiser, elle m'avait fait son café spécial. Ce petit goût, je n'avais pas osé demander ce que c'était, car votre sœur...

- Ta sœur papa, c'est ton gendre.

Il vit les deux hommes sourirent.

- Stiles a raison, vous pouvez me tutoyer.

- Fais en de même Ha... Peter. Je disais donc, ta sœur était impressionnante, intimidante. Maintenant que je connais l'existence des loups garous, je pense que ta sœur était une alpha. C'est bien ça ?

- Oui. Mais même avant qu'elle le devienne, elle était impressionnante. Elle n'avait pas besoin de parler pour nous faire comprendre les choses, un regard cela suffisait. Derek doit encore travailler, mais par moment, je revois Talia en lui.

Il enlaça son loup, il savait que c'était difficile de parler de sa famille et surtout de son neveu avec qui son lien s'était effrité.


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