Pour s'assurer que rien ne sorte dans la presse, ils ont supprimé sur le téléphone de Mia la vidéo qui est la seule preuve de cette agression.
C'est pour eux leur assurance que je ne puisse rien faire, rien divulguer et même si j'essayais, ça ne serait que ma parole contre la leur.
En sortant de la salle, énervée par ce qui vient de se passer, j'entends mon prénom d'une voix familière. Je me retourne et aperçois le père de Amber qui ordonne à sa fille de l'attendre plus loin.
Quand plus personne n'est autour de nous mise à part la secrétaire qui est venue me chercher plus tôt en classe, il commence à me parler.
Ses premiers mots sont "Je tiens à te présenter mes excuses." puis "Ainsi que celles de Amber.". Je ne réponds rien, il n'a pas à s'excuser, et encore moins pour elle, d'autant plus qu'elle l'a déjà fait lors du voyage en Grèce, juste avant de me battre dans la boue.
Il me raconte à quelle point tout cela est difficile pour tout le monde et qu'il faut comprendre les parents, ils ne s'attendaient pas à ce que leurs enfants puissent être violents. Ceci est compréhensible, dans un sens, mais une fois qu'on se rend compte, il faut faire quelque chose pour réparer leurs erreurs ou plutôt il faut qu'ils fassent quelque chose pour réparer leurs erreurs.
Il m'explique ensuite que ça lui fait du mal de savoir qu' elle et moi ne sommes plus amies comme si ceci pouvait s'arranger et finit par me proposer de venir manger mercredi soir chez eux, comme avant.
Je pense un instant à refuser. Après tout, qui aimerait se retrouver en face de la personne qui nous a blessé au plus profond de soi, néanmoins, après réflexion, je me dis que c'est peut être le moyen d'avoir une vraie discussion avec elle.
C'est triste à dire mais Amber est très facile à manipuler et son anxiété permet beaucoup de choses. Par exemple, quand nous étions au collège, certains de nos camarades s'amusaient à la stresser au maximum jusqu'à ce qu'elle en face des crises de paniques pour qu'elle plante ses examen et laissé des places libres dans le classement.
Des cons. Oui.
Lorsque je lui donne ma réponse positive, il me sourit et part en direction du parking de l'école, situé à l'entrée. A ce moment-là, je me rends compte que pendant deux semaines, je n'aurai plus personne sur le dos et c'est le moment de mener mon enquête. Bien que les autres filles aient peur d'elles, elles ne sont plus là, seule Olive est là mais quand ses complices ne sont pas là, elle ne fait trembler plus personne.
Surtout que maintenant seule, elle ne restera pas jusqu'à tard le soir pour traîner dans les toilettes au quatrième étage. Elle ne restera pas non plus aux cours de soutien le soir ni aux heures de poses avant le cours de latin/grecs. Ce sera alors le moment de poser des questions.
Je retourne alors en classe, toujours sous les regards de mes camarades féminines. Tant bien que mal, j'essaye de ne pas y prêter attention et de suivre le cours comme si de rien n'était, comme si je ne sentais pas leurs yeux interrogateurs.
Une fois le cours terminé, Mia se dépêche pour venir me rejoindre et ses questions s'enchaînent sans me laisser le temps d'y répondre.
Elle finit son monologue, attendant une réponse. Je lui explique, tout en marchant vers les casiers, ce qu'il s'est passé, les menaces, l'accord, la vidéo supprimée...
Néanmoins, quand je la préviens que ce qu'elle a filmé, notre seule preuve de l'incident, à été effacé, elle n 'a pas la réaction que j'attendais. Elle ne ronchonne pas ou ne fait pas grand geste pour montrer son mécontentement. Elle se contente de faire une tête réjouie, tel que le fait que notre seul moyen de pression devenu inexistant lui allait.
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Eros has badly aimed
RomanceDans l'un des lycées les plus selects de l'Angleterre, une jeune fille dont la vie a été bousculée par l'arrivée d'une belle-mère tyrannique et d'en prime une belle-sœur en manque d'amour propre, se retrouve à vivre un enfer. Attendant sa majorité...