Chapitre 12

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Quand j'ouvre la porte de la chambre, quatre paires d'yeux se retournent vers moi et un silence se fait dans la pièce.

Je m'avance vers ma valise, là où j'avais posé mes affaires. En les prenant dans mes bras, je remarque que quelque chose ne va pas.

Je la déplie et la tend droit devant moi. Je vois alors des déchirures un peu partout, je prends mes chaussures dont les talons tombent tout de suite.

Je me retourne furieusement vers elles alors qu'elles gloussent, contente de ce qu'elle venait faire.

- Et vous trouvez ça drôle ? Vous avez quoi, cinq ans ? Crache-je en me mettant face à elle, bloquant la porte.

June se lève, suivie de près par les autres.

- Tu croyais vraiment qu'on allait te laisser tranquille pendant une semaine ? Tu es vraiment naïve. Lance-t-elle.

- Tu aurais dû laisser ta place à Olive, personne ne veut de toi ici. Ajoute Lucy en me poussant pour sortir.

Je n'ai ni le temps ni l'envie de les suivre dans leur délire.

Je regarde ma robe et je sais que je peux pas la recoudre alors je la jette tout simplement. Je fouille dans ma valise, voir si je n'ai pas quelque chose qui ferait l'affaire et bien évidemment, il n'y a rien.

Il est 20h passé, plus aucune boutique n'est ouverte à cette heure là. Je me jette sur le lit en soupirant.

Je vais passer ma dernière soirée enfermé dans ma chambre. Super.

Comme nous partons demain matin, je décide d'occuper mon temps en rangeant ma valise après avoir pris une bonne douche pour faire descendre toutes les émotions de la soirée.

J'enlève tout ce qu'elle contient et un petit bout de papier m'interpelle. En l'ouvrant, je reconnais tout de suite l'écriture de Deb.

" Tu crois vraiment que je vais te laisser partir avec ces vieux vêtements sans avoir une robe? Tu rêves ma grande!

Je t'ai glissé une surprise dans la doublure de ta valise ;)

La meilleure des amies!"

J'ouvre la fermeture de la doublure et tombe sur la robe verte dont on     avait parlé lorsque l'on faisait mes affaires.

Je sors mon téléphone pour lui envoyer un message la remerciant et disant que c'est mon héroïnes.

Elle a dû la mettre là quand mon père m'a appelée. Première fois depuis longtemps qu'il m'aide à quelque chose, je ne peux pas me plaindre pour une fois.

Je me dépêche de me préparer dans la salle de bain, enfilant cette magnifique robe. Je ne mets qu'un peu de mascara et au moment de m'occuper de mes cheveux, les mains les tenant en hauteur, prêtent à faire ce geste habituel, je les relâche, faisant tomber mes cheveux roux sur mes épaules.

La seule chose qui me manque sont les chaussures, j'enfile donc ma paire de d'habitude, de simple blazers blanche et me rend dans la salle de réception dans laquelle de la musique et des bardages se font déjà entendre.

J'y pénètre d'un pas que je veux assurer et rejoins Mia, qui est près du buffet.

- Qu'est-ce qui t'as pris autant de temps ?

- Oh, de stupides insectes ont détruit ma robe. Dis-je simplement en émettant un rictus lorsque je vois ces "insectes" me regarder, moi et ma robe, les yeux ronds.

Eros has badly aimedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant