TW : sexual contents
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Le jet se pose sur le tarmac de l'aéroport Milano Malpensa.
Quand Alexander a dit qu'on allait faire du shopping, je croyais qu'il allait se contenter des quelques boutiques haute-couture de Cagliari. Pas du centre commercial luxueux qu'est Milan, une des trois capitales de la mode.
Visiblement, quand Alexander fait quelque chose, il aime le faire en grand.
Nous descendons vers la piste, réajustant nos lunettes de soleil dans un mouvement inintentionnellement synchronisé. Nous traversons rapidement l'aéroport, le seul nom "De Angelis" nous ouvrant les portes des contrôles, pourtant obligatoires pour tous les autres voyageurs.
Je faisais des études de droit à la Sorbonne lorsqu'ils m'ont kidnappée, et voir l'illégalité des actes d'Alexander ne m'enchante pas. D'ailleurs, le fait d'appartenir à la mafia me raye définitivement du barreau. Il ne me restait que quelques mois avant d'obtenir ma licence en droit franco-anglais. Toutes ses heures à retenir toutes les lois françaises et anglaises n'ont finalement servies à rien.
Mais, même si j'avais la vocation de juger les mauvais parents pour donner un meilleur avenir à leurs enfants, je serai incapable de revenir sur le droit chemin. Participer aux missions, marchander, m'entraîner, vivre dans la mafia fait désormais partie de ma vie.
Un chauffeur nous attend dans une Lexus noire à la sortie de l'aéroport, et je lance une œillade amusée à Alexander :
- Dans combien de pays as-tu de chauffeurs à ta disposition ?
- Dans plus de pays que tu n'as de doigts sur le corps, chérie.
Il baisse ses lunettes pour me faire un clin d'œil, tandis que je lève les miens au ciel.
Encore plus d'arrogance que de muscles.
La voiture est assez normale, par rapport aux Rolls Royce habituelles de Sardaigne. J'observe l'architecture milanaise à travers les vitres teintées, avide de nouveaux décors. J'aperçois el Duomo au loin, principal monument historique de la ville.
La voiture se gare le long d'un trottoir de la Via S.Damiano, rue parallèle à celle du Quadrilatero. Alexander vient m'ouvrir la portière, avant de nous faire traverser la rue vers notre destination.
Alexander est le genre de personne qui traverse la rue sans se soucier des automobilistes, ne gardant qu'une règle en tête : le piéton est prioritaire.
Il Quadrilatero della Moda est un lieu que j'ai toujours rêvé d'arpenter, attirant tous les amateurs et amatrices de mode, notamment italienne, du monde entier. Versace, Gucci, Moschino, même Saint-Laurent et CELINE ont leur boutique dans ce quartier "haute-couture". Toutes les grandes enseignes sont rassemblées autour d'une place, au centre de la capitale italienne de la mode, rivalisant avec l'avenue des Champs-Élysées parisienne, et le quartier de SoHo à New York.
- Artemide ? m'interpelle Alexander, me sortant de mes pensées.
Sa main se glisse dans la mienne. Nous devons désormais nous comporter comme un vrai couple, au cas où nous serions surveillés par des espions de mon père. Nous devons également parler en italien, car elle est supposée être notre langue maternelle.
Alexander se fait d'ailleurs un malin plaisir de se moquer de mon accent.
Nous passons devant les magasins de chez Cartier, Miu-Miu, Chanel ou encore Jimmy-Choo avant d'entrer dans la première boutique qu'Alexander choisit : Balenciaga. Nous choisissons ici des vêtements pour des missions, et donnant l'allure d'une femme en deuil : noirs, moulants, en jean brut ou en cuir. J'achète aussi des boots, avec une épaisse semelle et des poches accrochées dessus. Ce n'est clairement pas le style de vêtements que je qualifierais de "beaux", mais je dois avouer qu'ils sont bien plus discrets et pratiques que des talons Jimmy-Choo ou des vêtements Chanel à la "Old Money Girl".
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Lets Have Fun TOME 1
Любовные романыElle rêvait de bonheur. D'avoir le contrôle. Il rêvait de paix. D'avoir le contrôle. Elle voulait se sentir vivante. Il voulait se sentir aimé. Ils étaient à la recherche de leurs rêves. Ils allaient enfin les trouver. Mais un rêve ne se réali...