Chapitre 8

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Nous galopons à travers les champs. Ça fait tellement longtemps que je n'avais pas senti et vu autre chose que la forêt que je ne cesse de regarder autour de moi. Je porte mon regard sur le cavalier encapuchonné à ma gauche. Lonni chevauche son cheval sans un commentaire. Avoir un cheval me rappelle Denfer, mon compagnon qui m'a emmené jusqu'à la forêt. Qu'est-il devenu maintenant ? Je chasse cette pensée pour me concentrer sur ma mission. Galoper jusqu'au château de premier compté. Ça fait combien de temps que je suis partie ? Six mois ? Huit ? Je ne le sais même pas à vrai dire. Et je m'en fiche. Ce qui compte c'est que j'ai changée. Je ne suis plus la fille unique héritière du trône et donc protégée. J'ai appris à être une reine docile incapable de me protéger, et maintenant je déteste ça. Je n'aurais pas pu vivre comme ça. Je commence à voir la ville au loin alors que le soleil se couche.

Je regarde mon grand père et hoche la tête. Nous commençons à ralentir et descendons de nos montures. Nous les attachons à côté d'une auberge que je reconnais vaguement. C'est ici que je suis venue la première fois. Pour trouver un cheval. Ce souvenir ne fais que me rappeler ma faiblesse et je sers les poings de colère. Je ne suis plus faible. Nous entrons dans le bâtiment. Une bonne vingtaine d'hommes sont en train de boire et parler. Je m'approche du barman que je reconnais. Il m'avait aidé quand j'en avais le plus besoin. J'enlève ma capuche, révélant mes cheveux bruns détachés et mes yeux marrons. Le barman me regarde, attendant que je parle, tout en observant Lonni qui reste caché sous sa capuche.

- Nous aimerions une chambre.

Le barman reporte son attention sur moi en souriant. Il prend la parole de sa grosse voix.

- Vous avez de quoi payer ?

- Nous vous offrons nos deux chevaux dehors juste pour dormir cette nuit. Nous n'avons rien d'autres.

Le barman semble réfléchir. Il finit par accepter et nous donne la clé d'une chambre. Je le remercie et nous montons à l'étage là où ce situe les chambres. Nous nous installons dans la nôtre et fermons à clé. J'enlève ma cape et Lonni fait de même. Je m'allonge sur le lit, déterminée à dormir un peu avant de commencer ma mission.

- Tu es sûre que tu veux le faire ?

J'ouvre les yeux pour regarder mon grand père. En deux mois j'ai appris à le connaître et il m'a appris à me battre sans pouvoir. À contrôler la magie noir également, qui m'envahit peu à peu. Je sais que ça modifie mes choix, mais pour moi ça ne change rien. J'ai choisi d'aller parler à mon père, avec ou sans la magie noir. Je referme donc les yeux tout en répondant.

- Oui j'en suis sûre.

Je m'endors sur ses paroles. Comme chaque nuit depuis maintenant deux mois, les cauchemars me hantent. Je me réveille couverte de sueur et vomi dans une bassine dans un coin de la pièce. Une fois finis, je relève la tête et vois Lonni qui me regarde, anxieux.

- Tu n'es pas en état Atria. Attend un peu.

Je regarde le ciel, la lune éclair vivement la ville. C'est l'heure. Je répond donc à mon grand père.

- Je ne vais pas attendre cinq mois de plus Lonni. Allons-y.

Je remet à ma cape après m'être rincée la bouche. Je déteste mon état. Nous sortons de la taverne, ne nous occupant pas des hommes ivres. L'un d'eux m'interpelle.

- Eh ma joli ! Pourquoi tu caches ton beau visage ?

S'il ne m'avait pas attrapé le bras je serais partie sans demander mon reste. Je me retourne pour lui faire face. Il enlève ma capuche en souriant, son haleine sentant l'alcool. Il reprend la parole de sa voix embrumée.

- Viens chez moi je t'offre un verre.

Il tente de m'amener avec lui mais je ne bouge pas d'un pouce. Sa force est bien médiocre dans son état. J'enlève son bras et le repousse un peu plus loin. Il tombe sur les fesses alors que ses amis rigolent. Avant de partir je lui dis d'une voix froide.

- Tâche de ne plus croiser mon chemin si tu tiens à la vie.

Nous sortons de la taverne et je remet ma capuche. Quand nous arrivons devant le château je me demande bien comment nous allons entrer discrètement. Une idée germe dans mon esprit.

- Ils vont me reconnaître. Tu seras celui qui m'a kidnappé.

Lonni me regarde en souriant. C'est comme ça que nous allons devant les grande porte de la muraille du château. Les portes sont closes mais deux gardes nous observent d'en haut.

- Qui va la ?

- J'ai votre princesse, si vous voulez qu'elle vive ouvrez les portes.

Je rigole intérieurement aux propos de mon grand père. Il fait un très bon méchant. Les portes s'ouvrent quelques minutes plus tard. Nous entrons, Lonni derrière moi, un poignard sous ma gorge. Une dizaine de gardes nous encerclent. L'un d'eux prend la parole.

- Comment pouvons nous savoir que vous ne mentez pas ?

Lonni arrache brutalement ma capuche, dévoilant mon visage aux soldats. Ceux ci ce mettent tous à chuchoter entre eux. Tout à coup le véritable combat commence, Lonni s'éloigne de moi et va s'attaquer à des gardes. Je fais de même, les assommant. Quand tout les hommes sont à terre, mort ou simplement endormis, nous nous dirigeons vers le château. Nous entrons discrètement, assommant ou tuant chaque gardes que nous croisons. Je me prépare à me diriger vers la chambre royal quand du bruit nous parviens de la salle du trône.

Je souris en comprenant que mon père est en pleine réunion, ça ne va être que plus marrant. J'ouvre les portes sans discrétion, après avoir assommé les gardes qui en gardait l'entrée. Toutes les têtes se tournent vers nous. Je reconnais mon père, ma mère et le père à Nikola. C'est ma mère qui réagis la première, se levant de sa chaise pour parler.

- Atria, c'est toi ?

Le stresse commence à monter mais il disparaît quand je croise le regard de mon père. Son visage froid, il n'a pas l'air touché de me revoir. Je brise donc le silence, m'adressant à lui d'une voix froide.

- Il est temps d'assumer ses décisions.

Conflit T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant