Chapitre 12

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Je laisse une servante m'habiller en nous observant dans le grand miroir. Je réfléchis calmement, sans que la magie noir amplifient mes émotions néfastes. Depuis que j'ai perdu mes pouvoirs que mon rang de Tirith m'a donné la noirceur à emplie mon cœur. C'est une des raisons pour laquelle je suis restée, pour rester loin de celui qui l'incarne. Pendant deux mois la colère m'envahissait tellement que j'ai fais confiance à mon plus grand ennemie. Même s'il est mon grand père ce ne change en rien ce qu'il a fait et ce qu'il compte faire. La question est pourquoi il m'a débarrassé temporairement de cette magie ?

Il en a offert à Nikola pour augmenter sa puissance. Mais moi elle coulait dans mes veines depuis ma naissance, simplement la magie de la fleur sacrée était plus puissante. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ma mère n'est pas atteinte mais ce n'est pas mon soucis numéro un. J'ai beaucoup trop de choses à penser et trop peu de temps. Je ne contrôle absolument pas mes émotions et si je commence à me mettre en colère je ne serais plus maître de moi même. J'ai beau douter des souvenirs que m'a montré Lonni, je veux en avoir le cœur net. Je ne serais jamais revenu ici sinon. Il y a une heure je voulais seulement tuer mon père mais ce n'est pas la bonne solution.

Je n'ai pas toutes les versions et il me les faut. La servante s'en va enfin et j'observe ma tenue. Une robe simple de couleur bleu nuit, assez confortable. J'inspire profondément et sors de ma chambre en cessant de penser. Ma mère n'est pas là alors je me rend dans la salle du trône. Les gardes ouvrent la porte sans me regarder dans les yeux, soumis. Mon coup d'éclat a déjà dû faire le tour du château. Quand je vois ma mère, me souriant, la joie envahit mon esprit. Malheureusement elle disparaît bien vite quand je vois mon père et celui de Nikola. Je ferme les yeux et calme la colère que je commence à ressentir. Je refuse de retomber dans cet abîme.

A cause de cette magie noir j'ai appris à aimer Lonni, et je ne sais pas si c'est une bonne chose. Je ne sais pas ce que je ressens maintenant. Et je ne veux pas y penser. J'ai beau plaindre sa vie, je n'accepterais jamais le mal qu'il a causé. Vaut mieux qu'il se tienne loin de moi et que je sois loin du lui. Ensemble nous ne ferons rien de bien. En plus de ça la magie noir a affaibli le lien que je partage avec Hélios. Enfin c'est peut être un peu de ma faute. Je ne le sens presque plus. Je sais qu'il est en vie mais je ne connaît plus ses sentiments. J'ai l'impression d'être à moitié vide.

- Atria ? Tu viens t'asseoir ?

Je sors de mes pensées et regarde ma mère. Elle m'indique la chaise face à moi et je m'empresse de m'assoir en évitant le regard des deux rois. Malheureusement ma résolution s'envole vite quand mon père me parle. Mes devoirs me rappellent à l'ordre et je pose mes yeux dans ceux de mon père. Je réprime tout mes sentiments et me contente d'écouter.

- Où était tu Atria. Que c'est il passé ?

Je ne me fais pas avoir par son ton doucereux et son visage émotif. Ça ne marche plus. Un brin de colère m'envahit mais je respire un bon coup pour me calmer. Je lui répond d'un ton sec et sans appelle.

- Je veux d'abord que tu répondes à mes questions.

- On va faire un jeu d'accord gamine ?

Je ferme les yeux en me retenant de mettre une gifle au père de Nikola. Il m'a pris pour une enfant de cinq ans ou je rêve ? Je rouvre les yeux et le fusille du regard. Je ne laisse pas mes émotions prendre le dessus. Je ne veux plus, même si ça me libère de tout, c'est trop mauvais. Je souris et répond à ce roi pathétique.

- Très bien je vous écoute.

Son sourire arrogant me donne encore plus envie de le gifler mais je me retient en serrant mes poings sous la table.

- Chacun notre tour nous allons poser une question. Nous répondrons honnêtement.

Je garde mon sourire et lui répond froidement.

- Très bien je ferais cela avec mon père. Je n'ai rien à vous dire.

Le sourire du roi s'efface et le mien s'élargit de plus belle. Mon père intervient avant que ça dégénère.

- J'accepte. Je t'en pris commence.

Je fixe mon regard sur mon père. Je sais déjà ce que je vais dire mais je réfléchis tout de même. Je dois être là plus claire possible. Je dois récolter un maximum d'informations. Je pose mes mains jointes sur la table et pose ma première question.

- Qu'est ce que tu as fais aux elfes que tu as capturé ?

Je garde mes yeux rivés sur mon paternel qui semble perdu dans ses pensées. Je n'ose pas regarder ma mère, trop honteuse de ce que je suis devenue. Je ne mérite pas son attention, il vaut mieux qu'elle ne sache rien de ce que j'ai vécu. Il finit enfin par répondre d'une voix posée et incroyablement détachée.

- Je leurs ai soutiré des informations.

- Par quels moyens ?

- C'est à moi de poser une question il me semble.

Je me renfrogne et m'enfonce dans ma chaise en croisant les bras. J'attends sa question avec appréhension.

- Qui est la personne qui t'accompagnais ?

- Il s'appelle Lonni. C'est un elfe comme tu dois t'en douter.

Mon père sourit, un vrai sourire, un sourire qui indique qu'il a un plan. Et le roi Gabriel est un roi rusé et réfléchis, s'il a un plan je dois avoir peur. Il se lève et je le regarde faire sans bouger.

- Gardes ! Emmenez là aux cachots.

Deux hommes armés s'arrêtent à mes côtés et je me laisse faire. Je vois ma mère se lever et tenter de raisonner mon père qui l'a fait taire d'un geste. Il s'approche de moi et me murmure dans l'oreille.

- Si tu es la c'est que tes nouveaux amis ne sont pas loins. Le moment tant attendu approche à grand pas, une fois finis nous parlerons de ton futur ma fille. Une fois que le roi des elfes sera mort.

Conflit T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant